Bilan de la délinquance 2019

Dans les Outre-mer, les infractions sont plus violentes qu'en Métropole

  • Publié le 1 octobre 2020 à 17:50
  • Actualisé le 1 octobre 2020 à 18:04

Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié son bilan 2019 de l'insécurité et de la délinquance. Il en ressort que les infractions sont plus fréquentes dans les territoires ultramarins qu'en Métropole. A La Réunion, les infractions violentes de type vol ou cambriolage sont proches de la moyenne nationale mais les violences sexuelles y sont supérieures. Nous publions ci-dessous les principaux éléments du rapport ministériel.

Le bilan 2019 publié par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) sur la violence et la délinquance montre clairement une différence entre la France hexagonale et les territoires des Outre-mer, notamment en Guyane et à Mayotte.

"Les habitants de La Réunion sont relativement moins souvent victimes de violences que ceux de France métropolitaine mais les atteintes les plus sensibles, à caractère sexuel ou perpétrées par un membre du ménage, y sont plus fréquentes et aussi les moins déclarées" révèle ce rapport.

- Violences sexistes et sexuelles -

Suite à une enquête intitulée "Violences et rapports de genre" (Virage) menée dans trois départements ultramarins (Martinique, Guadeloupe, La Réunion), il apparaît que les violences à l'encontre des jeunes femmes de 20 à 29 ans sont plus fréquentes en Outre-mer qu’en Métropole.

"Pour l’ensemble des femmes âgées de 20 à 69 ans enquêtées à La Réunion, plus de 2 femmes sur 5 ont déclarées au moins un fait subi de sexisme (insulte, harcèlement, attouchement, etc.) dans les espaces publics au cours des 12 mois précédant l’enquête, contre 1 sur 4 en France métropolitaine" révèle le bilan.

En Martinique, il s’agit de près de 3 femmes sur 5 et en Guadeloupe 3 femmes sur 6.

A La Réunion, plus de la moitié des 20-29 ans déclarent également des faits d’interpellation ou de sifflements sous motif de drague (55 %) contre environ un tiers des 40-49 ans (36 %).

En Métropole, les forces de sécurité ont enregistré 0,8 victime de violences sexuelles (viols, tentatives de viols, harcèlements et attouchements sexuels) pour 1000 habitants en 2019. "Ce taux est beaucoup plus élevé en Guyane (1,7) qui enregistre par ailleurs une forte hausse. L’écart est un peu moins important dans les autres DOM qui affichent généralement un niveau supérieur à la Métropole" indique les statistiques.

- Infractions violentes -

Les forces de sécurité enregistrent, dans l’ensemble, plus de victimes d’infractions violentes dans les Outre-mer qu’en Métropole, "alors que les vols non violents sont moins nombreux" précise le rapport.

C'est en Guyane, à Mayotte et dans les Antilles que le nombre de victimes de vols violents par habitant est le plus élevé, bien plus qu’en Métropole. Depuis 4 ans cependant, "ce type de délinquance diminue globalement dans tous les Outre-mer" sauf en Guyane.

Les violences intrafamiliales sont aussi particulièrement fréquentes et le nombre de victimes rapporté à la population est deux fois plus élevé qu’en Métropole.

En 2018, alors que les forces de sécurité constatent en moyenne 1,7 victime pour 1000 habitants en Métropole (après 1,5 en 2017), ce chiffre atteint 3,0 en Outre-mer contre 3,4 l’an dernier. Une légère diminution, certes, mais qui reste bien supérieure à l'Hexagone.

Hors de la sphère familiale, les violences sont également plus fréquentes qu’en Métropole mais La Réunion se situe à un niveau à peine supérieur contrairement à Mayotte par exemple.

Concernant le nombre d'homicides, La Réunion se situe aussi proche de la moyenne métropolitaine avec un ratio de 2,0 victimes pour 100.000 habitants.

- Stabilité des vols sans violence -

La fréquence des vols sans violence contre les personnes (vols de type pick-pocket) est pour le coup bien "plus faible dans les Outre-mer qu’en Métropole" apprend-on dans ce rapport, malgré un rebond en Guyane.

A noter que très peu d’infractions sont enregistrées à Saint-Pierre et Miquelon et à Wallis et Futuna : "seules quelques dizaines d’infractions sont relevées chaque année, et, une fois rapportées à la population, elles font apparaitre des niveaux de délinquance enregistrée inférieurs à la Métropole".

Le rapport est disponible en intégralité ici.

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1 Commentaires
anne
anne
3 ans

au boulot la police ,arrêtez de faire du chiffre avec vos contrÃ'les stupéfiants inutiles et arretez les violences les vols et incivilités!