Il est accusé de viols par deux femmes

Affaire Damien Abad : le parquet de Paris n'ouvre pas d'enquête "en l'état"

  • Publié le 25 mai 2022 à 16:42
  • Actualisé le 25 mai 2022 à 16:50

Le parquet de Paris n'ouvre pas d'enquête préliminaire "en l'état" sur les accusations de violences sexuelles visant le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad, estimant ne pas disposer "d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés" a-t-il indiqué mercredi.

"En l’état le parquet de Paris ne donne pas de suite au courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles", qui lui transmettait le témoignage de deux femmes accusant Damien Abad de viols, "faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée", a précisé le parquet.

Puor rappel, Le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad est accusé de viol par deux femmes. Révélée samedi 21 mai dans la soirée par Mediapart, l'affaire ne cesse de faire grand bruit. Dimanche 22 mai 2022, l'actuel ministre se défendait alors des accusations à son encontre. La Première ministre Elisabeth Borne confiait à son tour ignorer les accusations qui pèsent sur l'homme politique. Mais d'après une enquête de franceinfo, Matignon ne pouvait qu'être au courant de l'enquête de Mediapart.

Selon une enquête menée par franceinfo, la journaliste de Mediapart Marine Turchi a pourtant contacté par e-mail le service presse de Matignon la veille - vendredi 20 mai - de la sortie de l'article en expliquant qu'elle terminait une longue enquête sur Damien Abad et souhaitait avoir des réponses à plusieurs de ses questions sur le sujet. N'ayant pas reçu de retour, elle les relance par mail le samedi 21 mai au matin mais toujours aucune réponse. Or, les mails envoyés ont été lus par "l'entourage de la Première ministre, mise au courant des accusations" contre Damien Abad, avant la publication samedi à 21h00. Matignon était donc au courant de l'affaire avant la nomination.

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Xavier Bertrand, président des Républicains de la région des Hauts-de-France, a affirmé lui aussi sur Europe 1 mardi 24 mai, que la nomination de Damien Abad s'est faite "en pleine connaissance de cause". Selon lui, "avant une nomination il y a toute une procédure : une enquête est en effet effectuée par la Haute autorité pour la transparence de la vie politique, les impôts qui sont sollicités pour savoir s'il n'y a pas de problème dans le dossier fiscal, et la justice est aussi interrogée pour savoir s'il y a pu y avoir des plaintes classées ou non".

Lorsque Damien Abad faisait parti du groupe parlementaire des Républicains à l'Assemblée nationale, "nous savions qu'il y avait eu des plaintes qui avaient été classées sans suite il y a de nombreuses années, pas plus", a précisé Xavier Bertrand.

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