Commission de l'Océan Indien

Table ronde sur le risque requin

  • Publié le 16 décembre 2011 à 16:00

Face à la recrudescence des attaques de requins signalées dans la région Océan Indien, près d'une quinzaine d'acteurs concernés dans la gestion du risque requin, scientifiques, autorités administratives et membres de la société civile, s'est réuni, ce vendredi 16 décembre 2011 à Saint-Denis, à l'initiative de la COI (commission de l'Océan Indien). L'objectif était de travailler et de définir les modalités d'une étude régionale sur la gestion du risque requin.

Ce vendredi, ils étaient une quinzaine d'acteurs concernés à échanger sur la problématique des requins dans la zone Océan Indien, à partager leur expérience sur la gestion du risque puis définir une étude régionale.

Selon Éric Clua, vétérinaire spécialisé dans les requins et docteur en biologie marine en Nouvelle Calédonie, il faut véritablement "changer les mentalités". "Il y a un vrai problème de perception de la nature. Les gens croient que la mer est un zoo. Quand on part à la plage, il y a aussi des risques", explique-t-il.

Le scientifique avance également que "la peur de se faire dévorer par un squale est très présente". "Une peur entretenue par les films", précise-t-il.

Concernant la recrudescence des attaques, le vétérinaire met en cause une fréquentation en bord de mer qui a augmenté depuis deux décennies, car dit-il en substance, "à partir du moment où il y a plus de gens dans l'eau, il y a plus de probabilité d'attaques".

En tant que "scientifique", Éric Clua se prononce pour le "feeding" mais "maîtrisé". Une "solution", selon lui, pour la gestion du risque requin.

À noter qu'un atelier régional pourrait être organisé début 2012 sur la thématique requins. Selon la COI, l'atelier "ne porterait pas uniquement sur les connaissances scientifiques mais aussi sur l'information et la prévention du risque requin, les gestions opérationnelles des alertes requins et les aspects socio-économiques de cette problématique". Il permettrait "d'impliquer les acteurs étatiques et scientifiques de la région, en incluant des participants américains, sud-africains, et australiens qui ont une grande expérience dans ce domaine".

En 2011, deux nageurs ont été attaqués mortellement aux Seychelles et quatre attaques ont été recensées à La Réunion, dont deux mortelles.

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