Saint-Leu - Traversée de la Pointe au Sel au spot de surf à la nage

Ralé poussé à son arrivée: Didier Dérand se dit "touché"

  • Publié le 27 août 2012 à 10:30

Ce dimanche 26 août 2012, Didier Dérand, délégué régional de la Fondation Brigitte Bardot, a rallié à la nage la Pointe au Sel à Saint-Leu au sport de surf. Houle, froid, fatigue... Ce dernier revient sur sa traversée dans un communiqué, que nous publions ci-dessous. Sur le râlé poussé qui s'est produit à son arrivée avec des surfeurs, il confie : "ce qui me touche réellement, ce sont les enfants que leurs parents surfeurs ont manipulés et dressés à la haine".

"Les conditions à la Pointe au Sel étaient plutôt dures, grosse houle, contre-courant. J'ai galéré une demi-heure pour en faire le tour et en sortir et il a fallu aller loin au large pour éviter les rouleaux. Après 500 mètres, j'étais déjà crevé, - manque de sommeil-, essouflé et le moral au plus bas, avec encore cinq kilomètres à nager.

(…) Ensuite le froid, de plus en plus prenant, qui ne m'a jamais lâché. Les rouleaux, le long du littoral, auxquels j'ai du échapper en urgence plusieurs fois; l'eau trouble partout, voire opaque par moment; la crainte, malgré tout, des trois fameux bouledogues "aperçus" paraît-il au spot de surf; la solitude avec la tête qui gamberge et une crampe au mollet qui a commencé à un kilomètre de l'arrivée.

Et pour finir le comité d'accueil, le club nautique et son bar-terrasse noirs de monde, familles entières de surfeurs, qui avaient même emmené des mégaphones pour mieux m'insulter, - ça a commencé alors que j'étais encore à 50 mètres du rivage -, les insultes aux journalistes, traités de “requins” et autres noms d'oiseaux avec les mégaphones. Et le surfeur, qui m'est rentré dedans, m'a empêché d'aller me rincer à la douche publique et nous a gueulé de “nous barrer”, qu'on n'avait rien à faire là. Pourtant, je grelottais comme un nouveau-né et je n'arrivais même pas à marcher droit, avec la fatigue.

On a dû partir en vitesse, la queue entre les jambes, histoire d'éviter la bagarre. Ils n'attendaient que ça évidemment. Heureusement, mon frère David et son épouse, mes copains et les médias, étaient là pour me servir de gardes du corps (…)

Mais ce qui me touche réellement, ce sont les enfants que leurs parents surfeurs ont manipulés et dressés à la haine. C'est de voir des gosses de 10 ans me hurler après et m'insulter comme un criminel. Là, franchement, je trouve que c'est grave, et pas pour moi, mais pour eux, pour ces enfants innocents. Et pour notre démocratie aussi".

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1 Commentaires
coucou
coucou
11 ans

Didier té le plus beau par contre la photo est bien vu