Comité d'opération de réduction du risque requin

Cap Requins s'étend vers le Sud et l'Est

  • Publié le 10 juillet 2014 à 18:20

Le Comité opérationnel de réduction du risque requins à La Réunion (CO4R) s'est réuni ce jeudi 10 juillet 2014 afin de faire le point sur l'état d'avancement des différents sujets, projets et études en cours. Parmi le bilan fait par la préfecture, Jean-Luc Marx s'est félicité du " bon travail " de l'expérimentation Cap Requins. Des drumlines seront installées prochainement aux Roches Noires et à Boucan Canot. Le dispositif pourrait s'étendre à l'avenir dans le Sud et l'Est de l'île, notamment à Saint-Benoît. Par ailleurs, l'Etat lancera au 1er septembre 2014 la préfiguration de leur futur observatoire, nommé provisoirement " centre de ressource et d'appui ". L'arrêté préfectoral devrait toutefois être reconduit en septembre prochain.

A la fin du mois de juillet, Cap Requins arrivera au bout de sa première phase d’expérimentation dans la baie de Saint-Paul. Le dispositif a été salué par Jean-Luc Marx et devrait s’étendre très prochainement aux Roches Noires et à Boucan Canot, puis dans le Sud et l’Est de l’île. Le préfet a noté " un effet de dissuasion par rapport à la présence des requins dans l’espace que nous souhaitons protéger. "

Prévu dans le plan gouvernemental de 2013, l’observatoire du risque requin commencera à se mettre en route en septembre prochain sous une autre forme. " On a voulu en faire quelque chose d’un peu plus ambitieux et d’un peu plus riche, d’où l’appellation provisoire de centre de ressource et d’appui ", annonce Jean-Luc Marx. Cette structure - qui fédèrera l’ensemble des actions de prévention et de gestion du risque requin - sera gérée conjointement par l’Etat, les collectivités et les associations. Un cadre travaillera à partir du 1er septembre 2014 sur le montage de ce centre.

Concernant le plan de vigies requins, Jean-Luc Marx a fait état de 71 sorties au cours du dernier semestre, totalisant plus de 800 heures de vidéo, mais… toujours aucune rencontre avec un quelconque squale. " Nous pouvons penser que lorsque l’homme occupe la colonne d’eau, l’animal craintif qui est le requin ne s’y aventure pas ", assure le préfet de La Réunion. Un rapport plus complet de cette étude est attendu d’ici la fin du mois.

En 2013, le gouvernement s’était fixé l’objectif de capturer 90 requins. Pour le moment, seulement 15 ont été pêchés. " C’est une tâche plus difficile que je ne l’aurais pensé. Cette espèce ne pullule pas, a commenté Jean-Luc Marx. Un dispositif de pêche participatif avec une trentaine de pêcheurs a été mis en place afin d’accélérer le mouvement. " Les 75 requins restants à pêcher le seront plus vite ", assure le préfet de La Réunion.

Par ailleurs, la préfecture réfléchit aux nouveaux usages et à la valorisation du requin pêché. La piste d’un usage cosmétique a notamment été abordée au cours de la réunion du CO4R. " Il y a eu un écho favorable avec les scientifiques, on peut également imaginer la fabrication de produits artisanaux ", a évoqué Jean-Luc Marx.

Mais avant de voir des dents de requin vendues au marché de Saint-Paul, l’arrêté préfectoral interdisant la baignade et les activités nautiques en dehors du lagon et des zones protégées est plus que jamais d’actualité. " Si j’ai tenu aujourd’hui à présider ce comité du risque requin, c’est parce que nous sommes entrés dans l’hiver austral, et c’est à ce moment-là, comme le passé le prouve, comme les signalements le prouvent que le risque s’élève ", a souligné le préfet de La Réunion.

www.ipreunion.com

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