Données de criblage

Covid-19 : les variants représentent plus de 50% des nouveaux cas à La Réunion

  • Publié le 26 février 2021 à 14:08
  • Actualisé le 26 février 2021 à 16:24

Dans une carte projetée en conférence de presse ce jeudi 25 février 2021 par le gouvernement, on aperçoit très clairement que La Réunion est en mauvaise posture concernant la diffusion des variants. Mais aucune précision n'est donnée autour de ces chiffres, laissant entendre que les variants représentent 50% des cas sur l'île. C'est en effet le cas mais uniquement pour les nouveaux cas de Covid-19 recensés ces derniers jours et étant concernés par la méthode dite de criblage. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Une carte décontextualisée peut donner lieu à un vent de panique. Ce vendredi 26 février, au lendemain de la conférence de presse du gouvernement sur la situation sanitaire, une capture d'écran circule sur les réseaux : on y voit la diffusion des variants en France, et La Réunion fait partie des départements sur lesquels le variant est présent à plus de 50%.

Mais depuis quand ? Sur les cas cumulés comme les cas actifs, impossible, le compte n'est pas bon. Interrogée, la préfecture de La Réunion renvoie à ses explications de mercredi : "les premières données de criblage montrent la diffusion des variants sud-africain et britannique à hauteur de plus de 50% des cas confirmés, avec une forte prédominance pour le variant sud-africain".

De fait il ne s'agit "que" des nouveaux cas de Covid-19 identifiés ces derniers jours. Ce mercredi par voie de communiqué, la préfecture indiquait que le criblage est "une technique de détection de la présence de variant sur les résultats", mise en place à La Réunion comme en Métropole. Ainsi, "tout test donnant lieu à un résultat positif doit maintenant obligatoirement faire l’objet d’un second test par une technique RT-PCR de criblage, afin de déterminer s’il s’agit d’une contamination par un variant".

La présence des variants à hauteur de 50% concerne donc les résultats de quelques jours. La situation reste préoccupante. Dans une lettre adressée au Premier ministre, la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts le rappelle : "quelles que soient les techniques utilisées de séquençage et de criblage, le taux de dépistage du variant sud-africain est en augmentation nette et constante, avec aujourd’hui un seuil atteint à plus de 50%. Le risque de se retrouver dans une pente analogue à celle de Mayotte augmente donc quotidiennement".

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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