Violences conjugales

Le bracelet anti-rapprochement, réceptionné mais pas encore utilisé à La Réunion

  • Publié le 8 mars 2021 à 02:59
  • Actualisé le 8 mars 2021 à 07:17

Dans la continuité du Grenelle des violences faites aux femmes qui s'est clôturé en novembre 2019, de nouveaux dispositifs ont été pensés pour mieux protéger les victimes de violences conjugales. C'est ainsi que les bracelets anti-rapprochement (BAR) ont été déployés en France en septembre 2020, près d'un an après la fin du Grenelle. Si cinq d'entre eux ont été réceptionnés à La Réunion, aucun n'a encore été déployé. "Personne n'en a fait la demande" indique le parquet de Saint-Pierre. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Le système de BAR est assez simple et la police de La Réunion a récemment présenté le dispositif via un post Facebook : la victime et l'auteur de violences portent tous les deux un bracelet, qui avertit les forces de l'ordre si ce dernier ne respecte pas l'interdiction d'approcher la victime. La distance de cette interdiction est décidée au cas par cas, comme le déploiement du dispositif en question.

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Publiée par Police Nationale de la Réunion sur Mardi 2 mars 2021

"Pour l'heure, nous n'avons pas eu la nécessité de déployer ce dernier, tout simplement car aucun avocat et aucun juge n'en a fait la demande" explique Caroline Calbo, procureure de Saint-Pierre. A Saint-Denis non plus, le BAR n'a pas encore été utilisé.

Pour la procureure de Saint-Pierre, l'explication est assez simple. "On prononce régulièrement des interdictions ne rentrer en contact avec la victime. Ces interdictions sont généralement bien respectées par les personnes accusées de violence, nous n'en avons donc pas estimé nécessaire de mettre en place le dispositif pour les victimes de violences conjugales que nous avons pris en charge" détaille-t-elle.

Le dispositif de protection le plus répandu pour l'heure reste le téléphone grave danger (TGD) : 15 d'entre eux sont actifs en mars 2021, dont deux qui ont été accordés en janvier dernier. Les 13 autres téléphones ont été distribués entre 2019 et 2020, les TGD étant accordés pour une période de six mois, qui est renouvelable. En 2019 et 2020, c'était 17 TGD qui étaient actifs à La Réunion.

"Ce dispositif reste principalement un outil pour rassurer les femmes qui en dispose. Il est rare que le téléphone soit en réalité utilisé, mais ça les rassure de savoir qu'elles ont toujours cet outil à disposition s'il devait y avoir un problème" détaille Caroline Calbo.

La Réunion est toujours le troisième département de France le plus violent envers les femmes. L'utilisation rare des dispositifs mis à disposition par le gouvernement pose donc question. Malheureusement, beaucoup de victimes n'osent toujours pas parler aujourd'hui. La protection des femmes passent donc aussi par la libération de la parole, qui s'est améliorée ces dernières années.

as/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Ste suzanne
Ste suzanne
3 ans

Quel sorte de rapprochement Il y a aussi celle qui se rapproche aux autres en cachette dans divers momment ou endroits certaine invente toute sorte de mensonge C est à cause d eux que la violence arrive Pas seulement à cause des hommes