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Saint-Paul : Les "Journées européennes de l'archéologie" s'invitent dans la ville

  • Publié le 12 juin 2021 à 10:00
  • Actualisé le 12 juin 2021 à 11:49

"Comme chaque année, pour le plaisir d'un public adepte d'aventures et de découvertes historiques, les Journées Européennes de l'Archéologie reviennent le temps d'un week-end, les 18,19 et 20 juin 2021" indique la ville de Saint-Paul. L'inscription est obligatoire pour y participer. Retrouvez le communiqué de la ville de Saint-Paul ci-dessous. (photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Pilotée par l’Institut nationale des recherches archéologiques préventives (Inrap) sous l’égide du ministère de la Culture, la ville de Saint-Paul collabore à cette action nationale qui vise à découvrir les plus grand nombres de richesses et le monde de cette science qu’est l’archéologie.  L’opportunité de sensibiliser le grand public à la diversité au patrimoine archéologique de Saint-Paul. Passionné d’histoire ou curieux, en famille ou entre amis, mille et une façons de plonger au cœur d’une page de notre histoire mise en lumière pour l’occasion.

- Une mise en bouche -

Dans le cadre des Journées européennes de l’Archéologie, la ville de Saint-Paul vous invite à la rencontre de l’archéologue Thierry Cornet qui partagera une de ses belles découvertes lors de sa conférence samedi 19 juin 2021 à la Maison Serveaux dès 14h. Un moment de partage sur une belle découverte, celle des fouilles menées sur la route des premiers Français, à proximité de la grotte, qui a permis de révéler l’implantation agricole et d’une habitation du XVIIIe siècle.

Au regard du protocole sanitaire actuel, il est nécessaire de s’inscrire au 0262.34.49.20 ou par mail

En attendant, nous partageons une petite intrigue historique sur les résultats de cette fouille : “L’activité agricole est caractérisée par des espaces de mise en culture et des cuves maçonnées enfouies dans le sable. L’analyse des comblements de ces structures a permis de découvrir les traces chimiques de canne à sucre, d’une part, et de macrorestes de poivre, d’autre part”. Ces cultures documentées ici par l’archéologie sont mentionnées dans divers témoignages, mémoires et rapports concernant l’agriculture réunionnaise dans le courant du XVIIIe siècle.

L’image de cette exploitation agricole est complétée grâce à la découverte de plusieurs dépôts d’animaux représentant une part de l’élevage pratiquée à cette période (porc, cabri, volaille).

Au centre de cette installation prennent aussi place plusieurs bâtiments aux architectures différenciées, sur poteaux et sur solin maçonné. S’ils évoquent pour la plupart et par leur localisation auprès des cuves et des espaces de mise en culture des bâtiments agricoles, l’un d’entre eux est vraisemblablement le vestige de la résidence, comme le suggère la quantité et la qualité du mobilier recueilli (céramique d’importation, contenant en verre). Le cadre contraint de l’emprise des travaux n’a pas permis de mettre au jour les indices du quartier servile de cette habitation.

La stratification générale du site garde la trace de plusieurs événements naturels type “ouragans” ou “avalasses”, sous la forme de plusieurs niveaux de sables éoliens, fluviatiles et marins, expliquant sans doute l’abandon ou le déplacement de cette installation au XIXe siècle. Si peu d’indices historiques évoquent de façon précise l’habitation découverte, c’est bien l’archéologie qui a permis, pour la première fois à La Réunion, de révéler l’organisation et l’évolution d’une installation agricole du XVIIIe siècle. "

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