La Réunion paralysée toute une matinée

Les emplois-jeunes font barrages

  • Publié le 8 octobre 2002 à 00:00

Il a été impossible de circuler sur les principaux axes routiers de La Réunion ce mardi 8 octobre 2002 de 8 heures à midi. Craignant de perdre leur travail, des centaines de jeunes employés en CEJ (contrat emploi-jeunes) ont paralysé le réseau routier

Des barrages on été dressé sur les 2 ponts de la rivière des galets (Le Port) reliant le Nord à l'Ouest, le pont de la Rivière du Mât (Sainte-Suzanne) reliant l'Est au Nord et le pont de la Rivière Saint-Étienne (Saint-Louis) reliant le Nord au Sud.
Les manifestants réclamaient la pérennisation de leurs fonctions, alors que le gouvernement a annoncé la fin de ce dispositif d'emploi aidé au 31 décembre 2002. Les routes ont été bloquées dès 8 heures mardi. Dans le Sud, les manifestants organisaient un barrage filtrant, dans l'Est et surtout dans l'Ouest, les ponts de la rivière du Mât et de la rivière des Galets étaient totalement bouchés. Seuls les véhicules de secours étaient autorisés à passer.
Un seul mot d'ordre rassemblait les manifestants: maintien de leur emploi dans les collectivités ou les associations dans lesquelles ils exercent actuellement.
Les barrages ont été levés en milieu de journée après l'intervention de la gendarmerie à la Rivière des Galets. Trois personnes ont été légèrement blessées au court de ces affrontements.
Des affrontements sporadiques ont continué d'opposer les gendarmes et de jeunes manifestants à proximité du pont et de la ville du Port. La tension est ensuite retombée et la nuit a été calme.
Les barrages du Sud et de l'Est ont été levés vers 12 heures 30 sans que les forces de l'ordre n'aient eu à intervenir.
Dans une conférence de presse qu'il a tenu en milieu de journée mardi, le préfet de La Réunion, a répété l'engagement pris par la ministre de l'outremer, Brigitte Girardin, de faire en sorte que "personne ne reste sur le bord du chemin".
Rappelons que ce dispositif créé en 1997 prévoit que pendant 5 ans, les personnes employées en CEJ par l'État, les collectivités et les associations, sont payées à 80% par l'État et à 20% par l'employeur. La suppression des crédits publics signifie, de fait, le licenciement de la personne en CEJ. Dans la majorité des cas en effet, et notamment dans le milieu associatif, les employeurs n'ont pas les moyens d'assurer à eux seuls les salaires de ces employés.
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