Manifestation à l'appel de l'intersyndicale

"Non aux réformes du gouvernement"

  • Publié le 13 mars 2004 à 00:00

4 000 personnes selon les organisateurs (1 300 selon la police) ont manifesté dans les rues Saint-Denis à l'appel de l'intersyndicale CGTR, FSU, UNSA. Les manifestants protestaient contre les réformes engagées par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin "qui casse le service public, fait régresser les lois sociales et précarise encore plus la situation des plus démunis"

Plusieurs des candidats en compétition pour les cantonales et les régionales des 21 et 28 mars prochains se sont joints aux manifestants. Présents également les chômeurs fustigeant la baisse des leurs indemnités, les chercheurs qui protestaient contre la baisse des crédits alloués à la Recherche et les hospitaliers s'élevant contre "le plan hôpital 2007". "Le gouvernement a décidé de dégager des fonds pour la rénovation des bâtiments, mais alors que l'Hôpital manque cruellement d'infirmiers et de médecins, rien n'est fait pour la création de poste" explique le docteur Georges Onde du syndicat des psychiatres hospitaliers. "C'est un véritable choix de société qui est posé. Soit les patients acceptent de continuer à attendre des heures avant d'être reçus aux urgences soit ils se battent pour avoir un Hôpital de qualité" ajoute le docteur Yvan Dangois du même syndicat.

Des ?ufs pour le MEDEF

Proximité des élections oblige, le défilé a emprunté un itinéraire inhabituel. À la descente de la rue de Paris, les organisateurs ont préféré un passage devant le siège du MEDEF (syndicat patronal) dans le fond de la rivière. "Pour ne pas politiser le mouvement nous n'avons pas voulu passer devant la mairie de Saint-Denis (qui se situe dans la rue de paris - ndlr). Nous avons délibérément ciblé le MEDEF et le gouvernement" commente Armand Hoarau de l'UNSA. Quelques ?ufs ont été jetés sur la façade du MEDEF, mais les choses ne sont pas allées plus loin.
Les syndicalistes n'ont pas voulu remettre de motion à la préfecture. "Une motion a lieu d'être lorsque nous sommes dans une logique de concertation. Ce n'est pas le cas puisque le gouvernement veut passer en force" note Yvan Hoarau de la CGTR.
Les manifestants se sont regroupés devant le kiosque du Barachois où les différents syndicats ont dit une nouvelle fois leur refus des réformes gouvernementales. Le prochain rendez-vous de protestation a été fixé au 1er mai.
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