Fin de la grève des transporteurs routiers

Les barrages levés

  • Publié le 13 mai 2004 à 00:00

La grève des transporteurs routiers est terminée. La Réunion qu'ils ont eu lieu ce mercredi 12 mai 2004 avec les représentants de l'État, des conseils régional et régional ainsi que de la chambre de commerce a débouché sur un accord. Ils ont obtenu une augmentation du prix des transports. Tous les barrages ont été levés à 0 heure

Mercredi soir, à l'issue d'une réunion de concertation de trois heures avec les représentants de l'État, des conseils régional et régional ainsi que de la chambre de commerce, les transporteurs ont mis fin à la grève qu'ils avaient commencée le lundi 10 mai. Ils se sont engagés à lever à 0 heure tous les barrages filtrants qu'ils avaient installés depuis mardi au Port et sur le pont de la rivière Saint-Étienne.
Les routiers - qui lundi avaient déjà acquis du conseil régional un remboursement de 51 centimes par litre de gasoil utilisé -, ont obtenu que le prix payé par les "donneurs d'ordre" (essentiellement les entreprises du BTP et les collectivités) pour les transports de leurs matériaux et marchandises soient revues à la hausse à partir du 1er août 2004.
La réunion de négociations a commencé à 17 heures. À 20 heures 30 le protocole d'accord a été annoncé à la presse devant la préfecture pour annoncer à la presse la fin de la grève.

Panne d'essence

S'estimant "gravement lésés" par la grève du BTP qui les empêchait "de travailler", les camionneurs avaient manifesté devant la préfecture lundi. Ils exigeaient qu'une solution soit trouvée afin que le conflit du BTP s'arrête immédiatement. "Nous avons des traites et des prêts bananières à honorer, cette grève nous empêche de travailler. Si nous ne pouvons pas travailler, personne ne pourra le faire. Nous bloquerons l'économie de l'île" prévenaient-ils.
Il s'agissait là de la revendication principale, la détaxe sur le gasoil et l'augmentation des prix des transports venant en seconde position. Le mardi des tous les ronds-points donnant accès au Port et le pont de la rivière Saint-Étienne reliant Saint-Pierre) Saint-Louis étaient bloqués par des poids lourds. Les véhicules de secours, les voitures, et les bus étaient autorisés à passer par contre tous les camions, camions-citernes, camionnettes et engins de chantier étaient interdits de passage. N'ayant pu être livrées en carburants certaines stations services devaient baisser leurs rideaux provoquant un courant d'inquiétude chez les usagers.

Rationnement

En milieu de matinée mercredi, la préfecture rendait d'ailleurs public un communiqué annonçant la réquisition de 14 des 150 stations de l'île pour les besoins des véhicules de secours et de police. Elle annonçait aussi le rationnement du carburant pour les usagers autorisant l'achat de 30 litres par voiture et de 60 litres par camion.
En fin d'après-midi, Pascal Plante et trois autres représentants du syndicats réunionnais des exploitants de stations services se rendaient en préfecture pour demander que la sécurité des pompes réquisitionnées soit assurée par les forces de police. La requête a été acceptée par la préfecture. Pascal Plante annonçait aussi que sur toute l'île moins d'une vingtaine de stations services avaient encore du carburant dans leurs cuves. "Les barrages sont une catastrophe pour nous. La situation ne peut plus durer" disait Pascal Plante en ne cachant que les pompistes envisageaient de réagir.
Ils n'auront pas à le faire puisque les routiers ont mis fin à leur mouvement avant même de savoir si la grève du BTP "gravement pénalisante" pour eux était reconduite ou pas.
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