Emplois aidés " Agir pou nou tout " arrache une première victoire

L'Etat débloque des crédits

  • Publié le 3 mai 2006 à 00:00

Jean-Hugues Ratenon est ressorti souriant de son entretien avec le directeur de cabinet du préfet. Il a obtenu du représentant de l'Etat la garantie de la reconduction des contrats aidés.

"Les CEC seront reconduits en CAE ; tous les CAE de la Région seront reconduits ; les mairies devront signer d'ici à la fin de l'année 20 000 contrats aidés..." Ce sont là quelques éléments du florilège de bonnes nouvelles égrenées par Jean-Hugues Ratenon. Le leader de l'association "Agir pou nou tout" rendait compte de son entrevue avec Jean-François Colombet, le directeur de cabinet de Laurent Cayrel.

Ces annonces ont provoqué une explosion de joie chez les nombreux manifestants réunis dans le jardin, devant les grilles de la préfecture. Des bénéficiaires de contrats précaires, les yeux encore rougis par les effets du gaz lacrymogène lancé quelques instants auparavant par les forces de l'ordre. Un "incident" dénoncé par Jean-Hugues Ratenon, provoqué par le refus du préfet de recevoir une délégation de manifestants.
"J'ai demandé au micro aux gardes mobiles de ne pas faire usage de leur bombe lacrymogène. Ils ne m'ont pas écouté. Dans la foule, il y avait une fillette et un bébé. Ils ont été incommodés", regrette le chef de file d'Agir pou nou tout. Aucun blessé n'est cependant à déplorer.

Le "coup de chauffe" aura néanmoins permis de débloquer la situation. À 11 heures, le représentant de l'Etat acceptait de recevoir une délégation de manifestants. Pendant près d'une heure, plusieurs points de l'épineux dossier des emplois aidés seront abordés. "Notre objectif est d'aller vers des emplois durables. On a réitéré notre souhait d'une table ronde là-dessus. Le refus de la préfecture a été catégorique", assure le responsable de l'association bras-panonnaise.
C'est toutefois un Jean-Hugues Ratenon décontracté qui se présente face aux dizaines de manifestants. Après une petite mise en scène juste bonne à remettre la pression, il lâche les premiers mots attendus par tous : "on a gagné".

Selon le porte-parole de la délégation, les CEC et les CES en fin de contrat pourront poursuivre avec un CAE. Pour ceux qui sont éligibles au dispositif, un contrat d'avenir sera même proposé. De même, les CAE dont les contrats ont expiré il y a un mois, seront rappelés. Une mesure valable aussi pour les emplois verts de la Région.
Mieux encore, le quota de contrat d'accompagnement à l'emploi soi-disant épuisé il y a quelques jours encore est à nouveau "disponible". Les mairies seront prochainement invitées à en distribuer. Sous certaine condition tout de même.

Maintenant que le dialogue est rétabli avec l'Etat, Jean-Hugues Ratenon espère enfin que les collectivités signent d'ici la fin de l'année 20 000 contrats aidés. On peut faire confiance à "Agir pou nou tout" pour que l'engagement soit pleinement respecté.
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