Éducation nationale - emplois précaires

Les TOS chassés du rectorat

  • Publié le 20 février 2008 à 00:00

Ce mercredi 20 février 2008, une trentaine de personnels TOS désormais au chômage, toujours emmenés par Christian Picard (FSU) et Patrick Corré (CGTR), ont investi le rectorat dès 7 heures. Ils ont installé des tentes dans le hall d'accueil du bâtiment. Une petite délégation a été reçue par le secrétaire général du rectorat sans grand résultat. À la demande de la direction du rectorat, les manifestants ont finalement été évacués manu militari vers 11h par les forces de l'ordre.

Désormais coutumiers des actions symboliques, les Techniciens et Ouvriers de Service de l'Éducation Nationale présents au rectorat mercredi 20 au matin avaient dressé six tentes rouges dans le hall afin de signifier qu'ils restaient " campés " sur leurs positions et bien décidés à installer leur révolte dans la durée. Une manière aussi de se représenter comme les SDF du système ! Parmi eux se trouvaient des personnels plus abattus que d'autres, ceux dont le contrat venait tout juste d'expirer, le 31 janvier dernier.

La promesse de Martin Hirsch

Curieusement alors que l'ambiance de la manifestation était plutôt détendue, la direction de rectorat a semblé saisi de panique. Elle a fait interdire l'accès du bâtiment public à une partie de la presse. Elle a aussi demandé à tous les employés de rentrer chez eux pour "raison de sécurité". C'est également à sa demande que les manifestants ont été évacués par la police
Avant d'être mis littéralement délogés , les TOS ont fait savoir qu'ils multiplieraient les actions tant qu'ils n'obtiendraient pas satisfaction. " Le Haut Commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté, Martin Hirsh, a promis à l'intersyndicale que 200 contrats seraient sauvés", a déclaré Patrick Corré (CGTR). "Or depuis sa visite la semaine dernière, nous n'avons eu aucune confirmation de cette mesure" ajoute-t-il. Même discours chez son homologue de la FSU, Chritian Picard, très déçu par l'entretien finalement obtenu avec le secrétaire général du rectorat : " il a reconnu qu'il y avait des problèmes mais, bizarrement, il ne s'est pas exprimé non plus sur la proposition de Martin Hirsch". Ce jeudi 21 février les précaires des collèges et lycées prévoyaient de reprendre leur bâton de pèlerin et de manifester à la préfecture. La lutte continue.
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