Négociations sur les salaires

Rendez-vous mercredi

  • Publié le 9 mars 2009 à 20:30

Le COSPAR, collectif contre la vie chère, a exprimé ce lundi 9 mars 2009 son insatisfaction devant les propositions faites pour augmenter les bas salaires. Les offres du patronat et les 100 euros d'indemnité de l'Etat ne permettent pas encore d'atteindre les 200 euros d'augmentation qu'il réclame. De nouvelles négociations sont prévues ce mercredi 11 mars. En attendant le COSPAR appelle à "une mobilisation forte" pour la manifestation et la grève générale de ce mardi 10 mars (voir article par ailleurs)

C'est à l'issue d'une rencontre organisée à la préfecture ce lundi 9 mars que les nouvelles propositions sur l'augmentation des bas salaires ont été dévoilées au COSPAR. Côté patronat, alors que le Medef a décidé de verser une prime exceptionnelle de 50 euros, la CGPME adopte une attitude différente en proposant une participation pouvant aller jusqu'à 50 euros.
"Malgré le contexte économique, nous avons pris une décision politique pour verser pendant 3 ans cette prime exceptionnelle" a déclaré François Caillé, président du Medef. Pour la CGPME, le message est clair "les petites entreprises participeront en fonction de leurs moyens".

L'état s'est quant à lui réengagé, par la voix du préfet, à verser une indemnité temporaire de 100 euros, sur le modèle de la Guadeloupe, pour une durée de trois ans.

Quant aux collectivités locales représentées lors de cette rencontre, elles préfèrent rester pour l'instant en retrait des négociations. Et pour cause. L'engagement du Département dans le social est permanent. "Nous ne découvrons pas la crise sociale", a indiqué Nassimah Dindar avant d'ajouter. "66% du budget du Département est consacré au social".

Le président de Région, Paul Vergès, a insisté de son côté sur "les autres responsabilités" de sa collectivité comme "la construction des lycées et des routes". "Trouvez-moi un exemple en France continentale où les collectivités s'inscrivent dans le débat sur le règlement des salaires. C'est une spécificité exotique" a-t-il déclaré.

Néanmoins, selon le préfet, les collectivités pourraient sans doute s'engager pour participer à hauteur de 25 euros chacune.

Le collectif espère en tout cas avancer dans les négociations mercredi. La mobilisation prévue ce mardi 10 mars pourrait d'ailleurs servir une nouvelle fois d'argument pour obtenir une augmentation de 200 euros sur les bas salaires, l'une des quatre principales revendications du COSPAR (la baisse du prix de 500 produits de consommation courante et des carburants ainsi que le gel des loyers sont les 3 autres axes forts des revendications).
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