Grève contre la vie chère

Des manifestations aux débordements

  • Publié le 10 mars 2009 à 10:30

La mobilisation contre la vie chère a dégénéré ce mardi 10 mars 2009 en début d'après-midi. Des affrontements ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants à Saint-Denis. À Saint-Pierre le Jumbo Score a été pillé (voir article par ailleurs) Le COSPAR appelle la population au calme dans un communiqué envoyé vers 17 heures. Dans le même temps, des émeutiers ont essayé d'entrer dans les Jumbo Score du Chaudron et de Saint-Pierre Grand Large. Devant le commissariat de la rue de Malartic, à Saint-Denis, une vingtaine de manifestants demandent la libération de Thierry, leur camarade interpellé.

Dans un communiqué envoyé à la presse vers 17 heures, le COSPAR appelle au calme. "Les incidents qui ont émaillé cette journée sont le signe d'une profonde exaspération de la population qui a des attentes très fortes en matière de justice sociale". Le collectif, sans condamner ces débordements, profite de son communiqué pour inviter "l'Etat, le patronat et la grande distribution à répondre enfin à nos revendications".

A 16 heures, des vitrines du Jumbo Score au Chaudron ont été cassées. Les policiers ont ensuite chargé les manifestants et les émeutiers. A Saint-Pierre, les manifestants ont fait tomber la grille du Jumbo Score du Grand Large avant de le piller. Le COSPAR appelle la population au calme dans un communiqué.

A 15h30, une quarantaine de manifestants et d'émeutiers ont pénétré dans le Chaudron. Ils reversaient sur leur chemin des mobiliers urbains. Le centre commercial Carrefour à Sainte-Clotilde et le Jumbo Score du Chaudron avaient fermé leurs portes, sans doute par crainte d'éventuels pillages.

Vers 15 heures, un groupe de manifestants se dirigeait vers le quartier du Chaudron, en passant par la rue Léopold Rambaud qui s'est peu à peu vidée. Ils ont laissé de nombreux débris (poubelles, galets) sur la route pour empêcher la circulation qui se faisait dès lors difficilement. La compagnie départementale d'intervention a reçu l'appui du GIPN (groupement d'intervention police nationale) pour faire face aux émeutiers. Dans le même temps des pompiers tentaient d'éteindre des feux de poubelle.

A l'origine de la dégradation du mouvement, la projection de galets sur les grilles de la préfecture. Les policiers de la compagnie départementale d'intervention ont répliqué à ces jets par des tirs de gaz lacrymogènes. Même si une partie des émeutiers a été dispersée, les affrontements continuaient vers 14h30.

Des poubelles ont été brûlées, des bouteilles et des pierres lancées sur les forces de l'ordre et des galets posés sur la chaussée du Barachois en guise de barrages. A la même heure, les policiers continuaient leur avancée face aux émeutiers sur le front de mer et sur la rue de Nice.
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