Une centaine de manifestants sudistes a répondu à l'appel du COSPAR (Collectif contre la vie chère). A 10 heures, devant l'Hyper Crack de la ZAC Canabady, ils attendaient les directives pour des "opérations de communication", entendez par là des opérations coup de poing à Saint-Pierre. Malgré une baisse visible du nombre de participants, le COSPAR continue de mettre la pression sur les grandes surfaces et le patronat.
Max Banon, porte-parole du COSPAR à Saint-Pierre, dressait un bilan plutôt positif de la manifestation du 10 mars 2009, même s'il fallait déplorer les émeutes de Saint-Denis. "Le COSPAR n'est pas responsable des événements du Chaudron" lance-t-il à la centaine de manifestants présents. Le syndicaliste de la CGTR appelait à ne pas bloquer les grandes surfaces afin de ne pas gêner les négociations avec le patronat. Les actions viseront donc d'abord l'agence de la BFC de la ZAC Canabady, qui fermera ses portes. Les manifestants critiquent la tarification bancaire et le manque de transparence quant à la formation des prix appliqués par les établissements de La Réunion.Ils se dirigent ensuite vers le centre Peugeot de la même zone commerciale. L'accès principal au parc automobile est gardé par les forces de l'ordre. Las de cet accueil, les manifestants optent pour la fermeture de l'Hyper Crack. Arrivés sur les lieux, les manifestants constatent que l'établissement vient de fermer, avec les clients à l'intérieur. Sans débordements, les grévistes offrent un concert on ne peut plus revendicatif. Les clients sortent de l'Hyper Crack les mains pleines de sacs. Les manifestants entonnent des classiques du maloya. Le ton reste plutôt bon enfant.
Dans les environs de midi, le COSPAR appelle les manifestants à rejoindre la CCIR. Ils seront seulement une dizaine devant la chambre consulaire, non sans quelque échauffourée avec les forces de l'ordre, qui interdisent aux manifestants d'entrer dans l'enceinte de la CCIR Sud. Une délégation sera reçue par la direction de l'antenne de la CCIR. Les représentants du collectif souhaitaient exprimer les revendications propres aux petites et moyennes entreprises. "Nous ne voulons pas la mort des PME, assure un membre du COSPAR, mais chacun doit être face à ses responsabilités".
Sans doute dans le même souci d'explications, certains manifestants ont bloqué dans le début d'après-midi le parking de l'Hyper Crack de la ZAC Canabady, pour enfin rejoindre le hall d'accueil de Mr Bricolage, fermé pour l'occasion. Aujourd'hui, il n'y aura eu aucun incident. Les manifestants assurent être sur leurs gardes. "Si aucune solution n'a pu émerger de la table des négociations, nous reviendrons. Le mot d'ordre, c'est "nou tienbo, nou larg pa" (nous tenons bon, nous ne lâchons rien). Nous allons donc rester vigilants, jusqu'à durcir sérieusement le mouvement s'il le faut" prévient un manifestant.
0 Commentaires