La mobilisation n'a pas faibli malgré les mauvaises conditions météorologiques sur Saint-Denis, ce jeudi 19 mars 2009, jour de grève nationale. Ils étaient environ 2 000 à défiler dans les rues de Saint-Denis selon la police. Les organisateurs parlaient quant à eux de 5 000 personnes. Une fois arrivés dans le jardin de la préfecture, les différents portes-paroles du COSPAR (collectif contre la vie chère) se sont tour à tour exprimés. Ils ont appelé la population réunionnaise à "rester mobiliser et à se disperser pour continuer les opérations de communications dans la grande distribution" dès cette après-midi. La manifestation s'est achevée vers 13 heures. Les manifestants se sont dispersés dans le calme et aucun heurt n'est pour l'instant à signaler.
A midi, les manifestants ont atteint le jardin de la préfecture où ils se sont réunis autour de la statut de Mahé de La Bourdonnais. Une certaine tension était palpable concernant la sécurité qui a été renforcée pour l'occasion. Vers 12 heures 45, les agents de la brigade anti-criminalité de Saint-Denis ont arrêté un individu qui remplissait son sac de galets.Les services de sécurité des organisateurs de la manifestation encadraient strictement les grévistes. Ils les empêchaient d'approcher des grilles de la préfecture. Les forces de l'ordre quant à elles étaient mobilisées en nombre. Elles avaient déjà opéré au contrôle de six jeunes à l'angle des rues Maréchal Leclerc et Juliette Dodu vers 10 heures 30.
Les organisateurs ne cachaient pas leur satisfaction au départ du défilé, à 10 heures au petit marché. Ils parlaient déjà de "gros succès". Nouveauté de cette manifestation, des associations culturelles telles que Rasin Kaf ou MLK étaient venues grossir les rangs des grévistes. Des artistes locaux et des intermittents du spectacle parmi lesquels Nathalie Natiembé avaient aussi été aperçus. La chanteuse Réunionnaise revendique son statut d'intermittent, "un statut difficile à La Réunion". Les étudiants et plus largement les jeunes étaient toujours présents en nombre.