Lutte contre la vie chère

Pas d'accord global

  • Publié le 31 mars 2009 à 21:10

Aucun accord global n'a été signé ce mardi 31 mars 2009 lors de l'assemblée plénière réunissant le préfet, Pierre-Henry Maccioni, des représentants du COSPAR (collectif contre la vie chère), des syndicats patronaux et de l'IEDOM (institut d'émission des DOM). Des négociations ont néanmoins aboutis au principe de la signature d'accords intermédiaires lors de la prochaine réunion fixée au mercredi 1er avril à 10 heures 30. Il s'agit de la baisse des tarifs bancaires et du gel des loyers des logements sociaux. Concernant les salaires, les minima sociaux, les retraites et les bourses étudiantes, l'Etat reste sur ses positions. Conséquence, "la réunion du 1er avril signera la fin des négociations", a affirmé le préfet, Pierre-Henry Maccioni.

Dès le début de la réunion de 17 heures, il paraissait déjà peu probable qu'un accord global soit signé. En effet, Catherine d'Hanens, déléguée générale du Medef, soulignait que les syndicats patronaux venaient "assister à une réunion d'information". "Nous prendrons officiellement connaissance des propositions du COSPAR et du préfet. Nous nous réunirons ensuite pour prendre une décision", a-t-elle indiqué tout en rappelant que la proposition du Medef d'augmenter les salaires de 50 ? restait d'actualité.

Les membres du COPSAR venaient quant à eux "écouter les réponses du préfet sur les contre-propositions". Et ces réponses ont "déçu" le collectif. "Le préfet se cache derrière des arguments légaux pour justifier l'impossibilité de moduler la prime de 100 ?", a regretté Ivan Hoareau, porte-parole du COSPAR. "Nous sommes face à un Etat qui ne veut rien céder alors que le patronat se dit ouvert à la discussion sur ces nouvelles bases de revendications", a-t-il ajouté tout en affirmant avoir "pris note" de la position du Medef et de la CGPME.

Le préfet a en effet confirmé cette impossibilité. "La prime de 100 ? est indivisible. Elle ne peut pas faire l'objet de modulations au nom du principe d'égalité", a-t-il déclaré. Il renvoi donc la balle dans le camp des patrons qui "peuvent moduler leur part s'ils le veulent". Pour Pierre-Henry Maccioni, "l'Etat n'a plus de rôle à jouer dans les discussions sur les salaires". Le COSPAR et les syndicats patronaux devraient donc prochainement reprendre les négociations salariales, mais sans la présence de l'Etat.

Concernant les minima sociaux, les bourses étudiantes et les retraites, le représentant de l'Etat a rappelé les engagements de l'Etat, comme le versement d'une prime de 200 ? dès le vendredi 3 avril à plus de 130 000 Réunionnais ayant les plus bas revenus , la revalorisation de l'AAH (allocation adulte handicapé) et du minimum vieillesse de 25% sur 5 ans ou l'augmentation des bourses de 2,5%. "La LODEOM, c'est plus d' 1,2 milliards d'euros investis dans les DOM", a ajouté Pierre-Henry Maccioni.

Le COSPAR se rendra à la préfecture le mercredi 1er avril 2009 à 10 heures 30 pour signer deux accords. Le premier touche à la diminution de 10 à 15% du tarif d'au moins trois services bancaires pour tous les établissements de l'île. Le second concerne le gel des loyers des logements sociaux. "Après, ce sera une page qui va se tourner", a conclu le préfet de La Réunion avant d'annoncer le lancement des états généraux des DOM le mercredi 8 avril prochain.
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