Etats généraux des Dom

Cospar : ira ou ira pas ?

  • Publié le 14 avril 2009 à 00:00

C'est ce mardi 14 avril 2009 que le COSPAR (collectif contre la vie chère) décidera s'il participera ou non aux états généraux des DOM qui se dérouleront à La Réunion du 15 avril au 15 mai. Une assemblée plénière est prévue à cet effet à 17 heures. A quelques heures de ce rendez-vous, "les voix sont assez partagées au sein du COSPAR", confie Jean-Hugues Ratenon, porte-parole du collectif. Dès ce dimanche 12 avril, Jean-Pierre Rivière, secrétaire général à la CFDT, évoquait la possibilité de boycotter les états généraux après que le gouvernement ait répondu par une fin de non recevoir à la demande du collectif de rencontrer le premier ministre, François Fillon.

Mais un éventuel boycotte ne signifierait pas que le COSPAR veut s'arrêter là. "Nous avons des choses à dire", martèle Jean-Hugues Ratenon. "Il faut trouver une solution réunionnaise aux problèmes des salaires et des minima sociaux", ajoute t-il. "Mais nous n'avons pas assez d'éléments par rapport aux états généraux. C'est trop flou", déplore le président du collectif Agir pou nout tout. Il espère donc que l'arrivée, ce mardi 14 avril, des préfets Richard Samuel, coordonnateur national des états généraux, et de Paul Girot de Langlade, responsable de projet pour La Réunion, "éclairciront un peu les choses".

En attendant, le choix de ne pas y participer semble prendre peu à peu le dessus. Une délégation du COSPAR prévoyait de se rendre cette semaine en métropole pour rencontrer le premier ministre, François Fillon, ainsi qu'un certain nombre de ministres. Ils ont donc demandé à être reçu par ces membres du gouvernement. Réponse de François Fillon, il ne rencontrera pas les représentants du collectif. Tout en "prenant acte" de cette décision, Jean-Pierre Rivière a qualifié ce "mépris" d' "intolérable". Il ne cache pas que ce nouveau revers est susceptible de peser dans la balance lors du choix.

En cas de refus du COSPAR de participer aux états généraux des DOM, le collectif rejoindra la position du collectif Guadeloupéen LKP et du collectif du 5 février contre la vie chère et pour l'emploi de Martinique. Elie Domota, pour le LKP, annonçait ce lundi 6 avril son refus car "tout a déjà été décidé par l'Etat".En Martinique, la décision avait été prise le mercredi 7 avril, selon Philippe Pierre-Charles, porte-parole du collectif martiniquais.

Rappelons que ces états généraux sont destinés à remettre à plat les problèmes de l'outre-mer. Ils auront lieu dans chaque département d'Outre-mer de façon indépendante. A La Réunion, leur lancement est prévu ce mercredi 15 avril et le 22 avril prochain en métropole. Le but est d'aboutir à une synthèse nationale fin juin. 8 thèmes seront abordés parmi lesquels la formation des prix, la gouvernance ou encore les productions locales.
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