Accord sur les salaires

Les communaux veulent une augmentation

  • Publié le 3 juin 2009 à 00:00

"Rien ne justifie qu'il n'y ait que les salariés du privé qui bénéficient d'une augmentation des salaires", a affirmé Yves Gigan, secrétaire général de la CGTR FPT (fonction publique territoriale), ce mardi 2 juin 2009 en faisant allusion à l'accord entre le COSPAR et le MEDEF prévoyant une augmentation des bas salaires de 50 à 60 euros. Et pour cause, selon lui, la fonction publique territoriale compte plus de 17 000 précaires, travaillant essentiellement dans les communes. "Ils méritent eux aussi une revalorisation des salaires" commente le syndicaliste. Il a donc demandé aux représentants locaux de son syndicat d'écrire aux maires de l'île afin de leur faire part de "l'urgence sociale".

50 euros d'augmentation pour les salariés percevant moins d'1,4 SMIC, telle est la revendication principale du CGTR FPT. Selon Yves Gigan, certains agents de la fonction publique ne sont pas mieux lotis que les salariés du privé. "Nous avons des agents qui ont plus de 38 ans d'ancienneté qui ne perçoivent que 1 100 euros. Et ce type d'exemple, nous en avons beaucoup", dénonce le responsable syndical. "Ils sont plus de 17 000 à être en contrat précaire", ajoute t-il, parmi lesquels une grande part d'employés communaux.

Face à cette situation, le syndicat avait demandé il y a 2 mois à l'association des maires de La Réunion d'accorder 50 euros d'augmentation aux agents ayant un salaire inférieur à 1,4 SMIC, en vain. Mais aujourd'hui que l'accord est signé entre le COSPAR et le MEDEF, la CGTR FPT a décidé de devenir plus active. Ainsi, dès ce mercredi 3 juin 2009, un courrier sera adressé à chaque maire de l'île afin de leur demander une audience dans les jours à venir. "Nous voulons les sensibiliser sur la nécessité de répondre à l'urgence sociale", explique Yves Gigan.

Le secrétaire général souhaiterait également rencontrer les représentants des autres collectivités locales. "Il faut que chacun prenne ses responsabilités pour répondre aux besoins de ces agents", souligne t-il. En cas d'échec des discussions, la CGTR FPT prévoit d'ores et déjà de nouvelles actions. "Nous sommes prêts à entrer en grève illimitée s'il le faut", prévient le responsable syndical.
guest
0 Commentaires