Grève des assistants d'éducation

La mobilisation continue

  • Publié le 15 juin 2009 à 10:17

Une dizaine d'assistants d'éducation continuent à camper devant la préfecture ce lundi 15 juin 2009. Aucune avancée n'est à noter malgré la rencontre avec Roland Robert, président de l'association des maires de la Réunion, ce vendredi 12 juin. Ce dernier leur a assuré qu'il ferait le nécessaire pour intervenir auprès du préfet, Pierre-Henry Maccioni. Suite à cette réunion, les agents ont demandé à rencontrer le recteur et le préfet ce mercredi 17 juin.

Cela fera bientôt une semaine que les assistants d'éducation se relaient devant la préfecture pour tenir le campement qu'ils ont installé. Un campement de fortune fait de toiles et de bâches qui résiste tant bien que mal au mauvais temps. À l'intérieur, on y trouve des chaises, une table et de quoi se nourrir. Les pull-overs sont également un objet indispensable alors que l'hiver austral s'installe peu à peu.

Dans l'abri, une dizaine d'assistants d'éducation tiennent le piquet de grève 24 heures sur 24. Ce sont souvent des pères et mères de famille qui ont décidé de se mobiliser "pour la bonne cause". Une mobilisation qui attire le regard des passants et des automobilistes. De temps à autre, des bruits de klaxonne retentissent, en soutien aux grévistes. Les assistants d'éducation apprécient le geste.

Après une semaine d'action, "le moral est au beau fixe". En effet, les assistants d'éducation ne veulent pas céder "face au mépris des autorités". De plus, ils estiment que leur action paie puisqu'ils notent que "de plus en plus d'agents se mobilisent". Ils regrettent néanmoins que les négociations n'avancent pas. C'est pour parvenir à débloquer la situation qu'ils multiplient les demandes de rencontres. Préfet, recteur ou encore association des maires, tous ont promis d'agir mais "il n y a rien dans les faits".

Face à cette situation, les assistants d'éducation réclament la mise en place d'une réunion extraordinaire, à l'image de celle de 2003. Pour eux, "c'est la seule solution pour sortir de l'impasse". Et pas question pour les grévistes de baisser les bras. "De toute façon, ce sont nos emplois qui sont en danger, donc nous n'avons rien à perdre en poursuivant le combat", affirment-ils.

Pour rappel, les assistants d'éducation, en grève depuis le 4 juin dernier, manifestent pour l'intégration de leurs collègues ayant plus de 6 ans d'ancienneté, conformément à la loi de 2005. Ils dénoncent aussi le projet de reclassement de 348 assistants d'éducation par le rectorat.
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