Services à la personne

L'ARAST, c'est fini, mais...

  • Publié le 23 septembre 2009 à 19:00

L'association d'aide aux personnes âgées (ARAST) est vouée à disparaître. C'est ce qu'ont annoncé les délégués syndicaux à l'issue de la réunion organisée ce mercredi 23 septembre 2009 au Département en présence du directeur de la structure et de conseillers généraux. Néanmoins, une nouvelle structure devrait être mise en place afin d'assurer la pérennité des emplois et la continuité de la mission d'aide sociale. Une structure qui ne remporte pas l'adhésion des employés qui verront leur effectif "fortement diminuer" lors du transfert. Face à cette situation, les grévistes ont promis de "ne rien lâcher" et de se retrouver à nouveau devant le conseil général ce jeudi 24 septembre.

Cette réunion de la dernière chance n'a donc pas permis de sauver l'ARAST qui devrait être mise en liquidation judiciaire le 28 septembre prochain. En effet, le Département a refusé de valider le plan de continuation présenté par les grévistes parce qu'ils le jugeaient "trop coûteux". "Il fallait plus de 30 millions d'euros sur le long terme pour que la structure survive", note Vinent Clotagatide, élu CFDT au comité d'entreprise.

La liquidation judiciaire prononcée, l'association ne cessera pas de fonctionner. "Nous allons demander le maintien de l'activité jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée", indique l'élu syndical. Ceci permettra aux salariés de ne pas se retrouver au chômage et aux personnes aidées de continuer à bénéficier des services de l'organisme.

Quant à la solution de sauvetage des emplois, les conseillers généraux ont proposé la création d'une structure chargée d'assurer les missions principales du conseil général, à savoir l'aide sociale à l'enfance, l'accompagnement des familles, l'action éducative en milieu ouvert ou le service d'aide à domicile. Ce transfert ne devrait pas se faire sans réduction du personnel. "Certaines missions disparaîtront. Ce sont des emplois en moins", explique le syndicaliste.

Néanmoins, alors que le discours se voulait rassurant, ce matin, la tension est montée d'un cran cet après-midi quand les salariés ont lu les conditions de mise en place d'un nouvel organisme de services à la personne. En effet, le document fait état d'un transfert "à minima" du personnel. De nombreux licenciements sont donc à prévoir. Selon les premiers chiffres, 500 personnes seraient licenciées alors que les salariés misaient sur la suppression d'un maximum de 190 postes.

Les travailleurs de l'association qui se battent depuis des mois pour sauvegarder un maximum d'emploi ont donc annoncé qu'ils reprendront leur piquet de grève devant les grilles du Département ce jeudi 24 septembre. Ils ont promis d'être "plus déterminés que jamais".

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