Grève à la Région

Un protocole d'accord signé

  • Publié le 18 novembre 2009 à 13:30

À l'issue de 3 heures de négociations un protocole d'accord a été signé, ce mercredi 18 novembre 2009, entre le conseil régional et les syndicats concernant l'augmentation de l'indemnité d'administration et de technicité. "L'intersyndicale et la Région s'accordent sur la nécessité d'une mise en place immédiate d'un plan de rattrapage du régime indemnitaire" indique le document. Un groupe de travail sera mis en place pour discuter de "l'effort significatif" qui sera appliqué au montant de l'indemnité au "1er janvier 2010". La grève est terminée.

Pour l'intersyndicale, cet effort significatif est évalué à 100 euros d'augmentation quelle que soit les catégories concernées. Sur ce point, Raymond Mollard a nuancé la position de la Région: " c'est justement pour discuter de la validité de ce montant qu'un groupe de travail sera mis en place."

À l'appel de l'intersyndicale (SGPEN-CGTR, CGTR, UNATOS-FSU, SDU-CLIAS-FSU, la CFDT, SAFPTR), une centaine d'agents - sur les 1 300 en poste -, étaient en grève. Regroupés dans le hall du conseil régional tout au long de la réunion de négociations, les grévistes ont scandé à plusieurs reprises "nou lé pa plis, nou lé pa moin, respekt anou". Le slogan est habituellement utilisé par le parti communiste réunionnais pour exiger l'égalité de traitement entre les Réunionnais et les Métropolitains en matière d'application des lois sociales notamment.

"Le mouvement des salariés de la Région est juste et nous le soutenons. La manifestation d'aujourd'hui est la preuve que les négociations ont échoué et qu'il faut reprendre au plus vite les discussions" commentait, au début de la manifestation, Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, syndicat généralement proche du parti communiste réunionnais (PCR). Les agents de la collectivité territoriale réclament une augmentation du montant de l'indemnité d'administration et de technicité.

"À la Région cette indemnité est de 53 euros pour certains agents, elle est de 240 euros au conseil général pour les salariés de même catégorie et de 540 euros dans certaines Régions de métropole. Nous ne demandons pas autant tout de suite, mais simplement un début de revalorisation. La Région ne nous écoute pas et refuse d'entendre nos arguments" regrette Christian Picard, dirigeant de la FSU.

Toutes les réunions de négociations qui ont lieu ces dernières semaines entre les syndicats et les élus de la Région, n'ont donné aucun résultat. Dans une pleine page de publicité publiée ce lundi dans les trois quotidiens de l'île, le conseil régional a indiqué, en substance, préférer "favoriser la titularisation du plus grand nombre d'agents" à une augmentation de l'indemnité d'administration et de technicité. "C'est un faux débat. Nous avons perdu assez de temps, la Région se doit de répondre aux revendications de ses agents et ne pas se contenter de noyer le poisson dans une grande réflexion contre la précarité" soulignait Ivan Hoareau.

Le secrétaire général de la CGTR prenait soin d'ajouter qu'il veillerait "à ce que le mouvement ne soit pas politiquement récupéré" par la région ou ses adversaires "à l'approche des régionales". Reconnaissant qu'une grève au conseil régional soutenue par la CGTR est un événement inédit, Ivan Hoareau notait "il faut bien une première à chaque chose". Il ajoutait "le brouillage vient du fait que l'on s'adresse à des élus et donc aussi aux "camarades maires". Mais le fait est que si toutes les négociations échouent il faut malheureusement en arriver à la mobilisation".

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