Les ex-salariés de l'ARAST toujours mobilisés

"On nous ignore"

  • Publié le 6 janvier 2010 à 10:00

Une trentaine d'ex-salariés de l'Arast ont passé la nuit de ce mardi 5 au mercredi 6 janvier 2010 dans le hall du conseil général à l'issue d'une longue journée de manifestation. Aucune oreille pour entendre les cris de désespoir mardi, et pas plus ce mercredi matin. "Les employés du conseil général passent devant nous comme si nous n'étions pas là. Nous venons de voir l'adjoint du directeur de Cabinet rentrer dans son bureau sans un regard pour nous. C'est l'ignorance totale, comme d'habitude" raconte Valérie Benard, porte-parole des travailleurs sociaux.

Les anciens de l'ARAST se sont rassemblés depuis 9 heures ce mercredi matin et se sont rendus rue de Lescouble à Saint-Denis pour rencontrer leur ancien directeur et participer à la formation de nouveaux aides à domicile à laquelle ils n'ont pas été invités.

"Depuis ce mardi, entre 15 et 20 personnes suivent une formation, payée par le Département, au travail d'aide à domicile. Le conseil général est donc en train de former d'autres gens que nous, professionnels de l'Arast, pour nous remplacer! C'est plus que honteux!" s'insurge Valérie Bénard. Le groupe de manifestants de l'Arast a donc prévu de s'inviter à la formation ce mercredi matin.

Le conseil général refuse toute discussion depuis le mouvement de colère d'un petit groupe de femmes ce mardi 5 janvier en fin de matinée. Les anciennes aides à domicile avaient cassé la vitre d'une porte menant aux bureaux des élus. " Que le Département m'envoie la facture ! Nous sommes prêts à payer la casse pour qu'ils arrêtent d'user de cet argument pour refuser de nous recevoir. Si encore nous avions cassé la moitié du conseil général, je comprendrais. Mais nous avons brisé la moitié d'une porte. Il ne faut pas exagérer" tempête la porte-parole des 1 196 travailleurs sociaux en détresse.

Les anciens salariés de l'ARAST ne touchent plus un centime depuis la liquidation judiciaire de l'association d'aide à domicile le 27 novembre 2009. Un flou juridique règne en maître autour de leur statut. "Le Pôle emploi refuse de nous inscrire comme chômeurs, et ni l'AGS ni le conseil général acceptent de nous payer nos indemnités de licenciement. Nous ne sommes plus rien" résumait ce mardi, Anne, une ex employée de plus en plus en colère.

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