Social

Des ex-salariés de l'ARAST attaquent l'AGS

  • Publié le 15 janvier 2010 à 02:00

Un recours devant les prud'hommes contre l'AGS (association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés) a été engagé ce jeudi 14 janvier 2010 par 25 ex-salariés de l'ARAST (association régionale d'accompagnement social territorialisé). Les anciens employés exigent que l'AGS leur verse leurs indemnités de licenciement. Ce que la structure refuse au motif qu'il revient au conseil général d'intégrer les travailleurs sociaux, qu'ils ne sont donc pas licencier et qu'il n'y a aucune indemnité à leur payer. "L'AGS ne doit pas faire d'appréciation sur le bien-fondé de sa mission, elle doit payer" observe l'avocate des ex-salariés dans le Journal de l'Île de ce vendredi. Le total des indemnités est estimé à plus de 11 millions d'euros.

Dans un communiqué publié ce jeudi, Pierre Savigny, dirigeant CFDT, s'était également élevé contre la position de l'AGS. "Quel toupet" s'était-il exclamé en insistant sur le fait que les indemnités sont un dû que la structure à obligation légale de verser.

Par ailleurs, une délégation de six représentants syndicaux des anciens salariés de l'ARAST a été reçue pendant plus d'une heure au secrétariat général de la préfecture par M. Theuil, représentant du préfet, ce jeudi 14 janvier 2010. Les délégués ont tenté de clarifier leur situation et ont notamment demandé au Préfet de mettre en place une médiation avec le conseil général. À noter que, l'ensemble des travailleurs sociaux qui occupent le Département appelle la population réunionnaise à venir témoigner de son soutien ce samedi 16 janvier 2010 à 15h, au conseil général.

La réunion de l'intersyndicale avec la préfecture n'a pas apporté de solution nouvelle. "Le représentant du préfet, M. Dutreuil, s'est engagé à relayer notre demande de médiation au Préfet et à nous apporter une réponse rapidement. Mais M. Theuil n'a pas souhaité parlé au nom de l'AGS (association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés - ndlr) bien qu'il ait confirmé que Pierre-Henri Maccioni (Préfet de la Réunion-NDLR) a pris attache avec le directeur de l'AGS", déclare Valérie Bénard, l'une des porte-parole des ex-salariés.

"On reste sur notre faim. Tout ce que nous demandons c'est le respect de nos droits. Et nous n'y sommes pas encore parvenus", réagit Jean-Marc Comorassamy, ancien chef de service à l'ARAST. Ce mercredi 13 janvier, l'AGS annonçait, par le biais du Préfet, le versement de l'équivalent d'un mois de préavis aux ex-employés n'ayant pas signé de CRP (convention de reconversion professionnelle) auprès du Pôle emploi.
L'intersyndicale a donc demandé à rencontrer le préfet afin de lever les interrogations quant aux modalités du versement."Pourquoi cette somme ne sera pas versée aux personnes qui ont signé une CRP, est-elle acquise ou devra-t-elle être remboursée par les salariés qui seront intégrés au conseil général, quand sera-t-elle versée? Ce sont toutes ces précisions que nous allons demander au préfet", énumérait, ce jeudi matin, Paul Junot, secrétaire général de la CFDT en grève de la faim depuis lundi. L'annonce de cette "solution partielle" est loin d'avoir satisfait les travailleurs sociaux qui ont demandé audience au Président de la République. Le versement de l'équivalent ce mois de salaire concerne 425 personnes et représente une somme de 626.000 euros.
guest
0 Commentaires