La situation est toujours bloquée au port est ce mardi 19 octobre 2010. Les dockers qui ont débuté leur grève ce lundi 18 octobre à l'appel de la CGTR Ports et Docks, campent sur leurs positions. Ils protestent contre la non application de la convention collective par l'une des sociétés de maintenance du port et contre l'attitude "méprisante" de certains cadres du port est. Les grévistes attendent l'ouverture de nouvelles négociations. Les dockers se disent également solidaires de leurs collègues de métropole en grève contre la réforme des retraites, contre la réforme portuaire et pour la reconnaissance de la pénibilité du travail.
"La SOMACOM, une des sociétés de maintenance, n'applique pas la convention collective" lâche Jacky Joseph, secrétaire fédéral des ports et docks. Face à lui, tôt ce mardi matin 19 octobre, des dizaines de dockers sont rassemblés devant les grilles fermées du port. "Cette convention prévoit de mettre en place des dockers occasionnels formés. Et non pas d'embaucher des intérimaires non formés", explique-t-il. Les grévistes applaudissent.
Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR ports et docks, revient ensuite sur le comportement "méprisant" de "certains cadres métropolitains" du Port Est. Il demande leur remplacement par des Réunionnais. "Il est temps de mettre les Réunionnais à des postes de responsabilité ou de les former à occuper ces postes" ajoute-t-il.
Les dockers sont dans l'attente de nouvelles négociations. Elles devraient avoir lieu dans la journée avec le président de la SERMAT, une des entreprises de maintenance et d'assistance technique du port est. Mercredi des négociations auront lieu au niveau national sur la question de la reconnaissance de la pénibilité. "S'il n'y a pas d'accord localement et au plan national, la grève continuera", avertit Jacky Joseph.
Julie Fioretti pour