Un an après la liquidation de l'Arast

La page n'est toujours pas tournée

  • Publié le 24 novembre 2010 à 13:00

Les ex-salariés de l'Arast célèbreront un triste anniversaire le 27 novembre 2010. Cette date correspond à celle de la liquidation judiciaire de l'association spécialisée dans l'aide aux personnes âgées prononcée le 27 novembre 2009 par le tribunal de commerce. Un rassemblement est prévu ce samedi 27 novembre à 9 heures devant le conseil général. L'occasion de débattre sur la politique sociale du Département. "Des associations, des conseillers généraux et d'autres politiques ont été invités", annonce Paul Junot, secrétaire général à la CFTC.

Le 27 novembre 2009, le tribunal prononçait la mise en liquidation judiciaire de l'Arast. Près de 1 200 salariés se retrouvaient du jour au lendemain sans emploi et sans perspective d'avenir. Un an après cette liquidation judiciaire nombreux sont ceux qui n'ont toujours pas tourné la page.

Selon les estimations de la CFTC, environ 400 anciens salariés ont été reclassés dans diverses associations spécialisées dans les services à la personnes (Corbeille d'Or, Proxim Service...). Certains ne travaillent pas, d'autres bénéficient d'une convention de reclassement personnalisée. Enfin, beaucoup ont engagé un contentieux devant le tribunal des prud'hommes. Certains demandent leur réintégration au sein du Département, d'autres le paiement de leurs indemnités de licenciement.

La première demande a toujours été rejetée par les juges. La seconde requête a trouvé gain de cause au tribunal des prud'hommes de Saint-Denis et de Saint-Pierre. Celui de Saint-Denis a condamné en septembre dernier les AGS (assurance de garantie des salaires) de verser les indemnités de licenciement aux ex salariés de l'Arast. Celui de Saint-Pierre a condamné le 18 novembre dernier le conseil général au versement d'indemnités pour "licenciement sans cause réelle et sérieuse". "Nous attendons le jugement de la cour d'appel pour savoir exactement quel organisme devra verser ces indemnités", termine Paul Junot.

Mounice Najafaly pour
guest
0 Commentaires