Un an après la liquidation de l'Arast

"Nous n'oublierons pas"

  • Publié le 27 novembre 2010 à 12:30

Environ 50 ex-salariés de l'Arast se sont réunis ce samedi 27 novembre 2010 devant le Département pour célébrer le premier anniversaire de la mise en liquidation judiciaire de la structure spécialisée dans les services aux personnes âgées. "Nous n'oublierons pas", ont-ils clamés en allumant quelques bougies.

"Je me rappelle. Le 27 novembre 2009, à 14 heures 15 précisément, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire de l'Arast", raconte avec émotion Mimose Libel, ancienne salariée de la structure. Près de 1 200 personnes sont licenciées, malgré un combat de plusieurs mois pour sauver l'Arast. Un an après, "nous avons voulu rappeler au Conseil général qu'il est responsable de cette catastrophe", explique Paul Junot, secrétaire général à la CFTC. C'est pour cela qu'environ 50 ex-salariés se sont réunis devant le Palais de la Source ce samedi matin. Ils ont accroché au portail de la collectivité quelques articles de presse rappelant leur combat qui n'a jamais cessé depuis 1 an.

En effet, dès janvier 2010, les premiers dossiers sont déposés au tribunal des Prud'hommes pour demander la réintégration des salariés au sein du conseil général. Dans les mois qui suivent, des centaines d'autres sont déposés. Au fil des mois, certaines personnes abandonnent, lassées par les "lenteurs de la justice". Pour les plus persévérants, les premières décisions en leur faveur tombent en juillet 2010. Mais la première "grande victoire" est enregistrée en septembre 2010, lorsque le tribunal des Prud'hommes de Saint-Denis condamne les AGS à payer les indemnités de licenciement à une vingtaine de salariés. Ensuite le 17 novembre 2010, c'est le Conseil général qui est condamné par le tribunal des Prud'hommes de Saint-Pierre à verser des indemnités pour "licenciement sans cause réelle et sérieuse".

"Nous disions depuis le début que le conseil général était responsable et qu'il devrait payer des indemnités", affirme Cyrille Hamilcaro, conseiller général de l'opposition. "Ce qu'a fait la majorité est une erreur. Elle a laissé sur le carreau 1 200 personnes alors qu'il existait des solutions", souligne t-il. Pour l'élu, "l'Agence départementale d'insertion est une structure apte à gérer les services à la personne et à embaucher toutes les personnes encore au chômage (ndlr : environ 600 ex-salariés selon le Département)". "Nous nous engageons, si nous sommes à la tête du conseil général en 2011, de mettre en place cette nouvelle structure et d'embaucher tous les anciens salariés de l'Arast", annonce Cyrille Hamilcaro.

A l'issue de cette matinée de mobilisation, quelques salariés de l'Arast ont promis de se retrouver au même endroit l'an prochain.

Mounice Najafaly pour
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