Gestion des emplois aidés à La Réunion

Le préfet met en cause les collectivités

  • Publié le 24 décembre 2010 à 12:30

Les collectivités locales seront fixées sur le quota d'emplois aidés pour l'île en 2011 "avant le 15 janvier", assure Michel Lalande, préfet de La Réunion, ce vendredi 24 décembre 2010. Mais le représentant de l'Etat s'est montré très critique à l'encontre de la politique de gestion de ces contrats par les collectivités locales. Une politique qui risque de "décrédibiliser La Réunion au niveau national" et qui pourrait avoir pour conséquence une réduction de ce quota pour 2011, alors que les collectivités demandent "à minima le même nombre de contrats aidés et le même montant de l'aide étatique".

C'est lors d'une conférence de presse sur le revenu de solidarité active (RSA) que la question des emplois aidés a été posée. Jean-Jacques Vlody, vice-président du conseil général, a fait part de son inquiétude concernant le nombre de contrats qui seront attribués à La Réunion en 2011. "Nous sommes en pleine négociation actuellement. Je serai en mesure de vous donner le chiffre et le montant de l'aide étatique avant le 15 janvier 2011", lui répond Michel Lalande. Il rappelle que plus de 23 000 contrats aidés ont été alloués à La Réunion en 2010 et que l'enveloppe de l'année prochaine "prendra en compte les conditions de gestion en 2010".

Le représentant de l'Etat poursuit : "c'est un débours financier considérable et je souhaite que toute la transparence soit faite sur son utilisation par les partenaires". Une convention sera donc signée en janvier entre l'Etat et les collectivités pour permettre "une évaluation des politiques publiques" pour "veiller" à la bonne gestion de ces fonds, par les collectivités concernées.

En effet, à l'heure actuelle, Michel Lalande estime que "la gestion de ce dispositif n'est pas optimale". "On n'a jamais eu autant de contrats aidés à La Réunion en 2010. Pourtant, j'ai le sentiment que tout au long de l'année, on n'a pas cessé de dire qu'il n'y avait pas assez de contrats", juge t-il. "Cela risque de nous décrédibiliser au niveau national", ajoute t-il, avec le risque de subir une réduction du quota d'emplois aidés pour 2011. "Tout n'est pas figé", tempère le préfet. "Les négociations sur les contrats aidés sont semestrielles. Il peut y avoir des redéploiements selon l'évolution de la situation dans un département", souligne t-il.

Mounice Najafaly pour
guest
0 Commentaires