Prud'hommes - Arast

Les salariés protégés repartent au combat

  • Publié le 11 mars 2011 à 04:00

Une nouvelle requête sera introduite au tribunal des Prud'hommes dans l'affaire de la liquidation de l'Arast, l'association d'aide aux personnes âgées. 23 salariés protégés de l'Arast, soutenus par la CFTC et la CFE-CGC, vont réclamer le paiement des salaires de juillet 2010, date de la décision du tribunal administratif annulant leur licenciement, à aujourd'hui. Le recours sera fait contre le conseil général ainsi que 2 autres entreprises d'aide aux personnes âgés, Corbeille d'or et Proxim'Services. Les motifs de cette action ont été présentés ce jeudi 10 mars lors d'une conférence de presse.

En juillet 2010, le tribunal administratif de Saint-Denis annulait le licenciement de 23 salariés protégés de l'Arast. Salariés protégés, parce qu'ils étaient, soit des représentants syndicaux, soit membres du comité d'entreprise ou encore élus au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Suite à la mise en liquidation judiciaire de la structure, en novembre 2009, l'inspection du travail avait autorisé le licenciement de ces salariés protégés. Un licenciement contesté pour lequel ils ont obtenu gain de cause.

Suite à cette victoire, ils ont adressé un courrier au conseil général pour demander leur intégration au sein de la collectivité. "Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons pas obtenu de réponse de la collectivité", indique Paul Junot, représentant de la CFTC. Face au silence du Département, ces salariés protégés ont décidé de saisir une nouvelle fois la justice, cette fois le tribunal des Prud'hommes, contre le conseil général, Corbeille d'or et Prim'Services. Ils réclament le paiement de leurs salaires "de juillet jusqu'à la date où ils seront réintégrés". Ces salaires oscillent entre 1500 et 2500 euros.

Pourquoi ces 3 organismes sont-ils attaqués ? "Pour nous, il y a eu collusion entre ces 3 organismes. Le conseil général a effectué un transfert clandestin vers Corbeille d'or et Proxim'Services après la liquidation de l'Arast", argue Paul Junot.

Par ailleurs, la CFE-CGC a indiqué qu'elle allait introduire un recours au pénal pour "discrimination syndicale "pour un des salariés protégés. "Il n'est pas normal que des salariés soient transférés vers d'autres entreprises et pas les salariés protégés", explique Daniel Lapierre, représentant du syndicat. La CFTC songe également à déposer un même recours pour les 22 autres salariés mais souhaite "prendre le temps de la réflexion".

Mounice Najafaly pour
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