A 18 heures ce lundi 23 janvier 2012, la quinzaine d'ex-salariés de l'Arast présente devant les grilles de la caisse d'indemnisation depuis ce matin attendait la sortie du responsable local de l'AGS. Ce dernier est sorti sous les huées des anciens salariés qui attendaient une réponse imminente de la direction nationale. Traité de "voleur", de "lâche" ou encore de responsable "incompétent" par les anciens salariés, Hery Randriamampianina, responsable local de l'AGS a rejoint sa voiture escorté par une dizaine de policiers. Les anciens salariés ne se sont pas privés de lui montrer leur colère. Ils l'attendront encore ce mardi 24 janvier, après avoir passé la nuit devant les locaux de l'AGS.
Sortie de travail houleuse pour Hery Randriamampianina ce lundi 23 janvier 2012. La quinzaine d'anciens salariés de l'Arast mobilisée depuis 9 heures l'attendait en effet de pied ferme. "Il nous a promis une réponse imminente de la part de la direction nationale de l'AGS, nous espérions avoir quelque chose ce soir", confiait Paul Junot. Mais à 18 heures, toujours rien de concret. "Je n'ai pas parlé de réponse imminente, je n'ai pas d'autre commentaire à faire" dira simplement le responsable local de l'AGS.Il est sorti encadré par une dizaine de policiers, ce qui lui vaudra les cris de colère de la part des anciens salariés. "Voleur", "lâche", "incompétent", ne seront que quelques-uns des reproches qui lui seront faits. "Depuis deux ans, vous nous roulez dans la farine. Vous nous avez orienté vers le conseil général, maintenant qu'ils sont prêts à signer, vous faites marche arrière", assènera l'un des anciens salariés.
Hery Randriamampianina se fera escorté jusqu'à sa voiture, mais sera poursuivi par la quinzaine d'anciens salariés repoussés par les policiers. "Vous vous cachez derrière des policiers, vous êtes un lâche", répèteront les anciens salariés, déçus une fois de plus du manque de considération qu'on leur accorde.
"C'est un homme qui n'a aucune parole, aucun honneur", lâche Paul Junot, secrétaire général de la CFTC. "Qu'il démissionne s'il n'a rien à dire, s'il n'a pas de réponse à donner", ajoute-t-il.
Un peu plus tôt, à 17 heures, l'avocat de l'AGS était également sorti sous les huées des anciens salariés.
Ce lundi soir, Paul Junot envisageait de dormir devant les locaux de l'AGS. "Nous devons rester mobilisés si nous voulons avoir quelque chose. Le noyau dur des manifestants restera probablement là cette nuit", indiquait-il.
Pour rappel, les anciens salariés réclament que l'AGS accepte de signer un protocole de sortie de crise concernant le paiement des indemnités d'environ 300 salariés, à charge de 50%, les 50% restants revenant au conseil général. Le responsable local dit ne pas pouvoir signer cet accord sans décision nationale.
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