La mobilisation de Marie-Lise Poudroux, postière à l'agence postale de l'aérogare Roland Garros, ne faiblit pas. Ce mardi 24 janvier 2012, cette quinquagénaire en à son septième jour de grève de la faim. Installée devant son bureau depuis le mercredi 18 janvier, elle dénonce des pressions de La Poste qui lui "impose une mutation à l'agence de Sainte-Marie" après qu'elle ait dénoncé des nuisances sonores. Dans un communiqué publié ce mardi 24 janvier 2012 en fin d'après-midi, La Poste indique avoir sollicité l'intervention d'un médiateur.
Alors qu'elle s'apprête à passer sa 7ème nuit devant l'aérogare Roland Garros, Marie-Lise Poudroux se dit, ce mardi, "plus que jamais déterminée". Malgré l'épuisement et affaiblie par la grève de la faim qu'elle a entamé le mercredi 18 janvier, la postière confie qu'il est hors de question qu'elle quitte son lieu de travail. "Je suis très fatiguée. Mon médecin vient me voir tous les jours et me prescrit des vitamines", ajoute-t-elle.La postière se dit "victime d'harcèlement" de la part de la direction de La Poste, qui lui demande, explique-t-elle, son changement d'affectation alors qu'elle possède aussi un contrat de travail avec la CCIR, et ce depuis 31 ans". Une affaire, selon elle, qui a débuté quand elle a eu "la maladresse de s'exprimer suite à des nuisances sonores dues à la chaîne d'information de l'aéroport".
Pour le syndicat FO COM, qui soutient la gréviste dans sa démarche, il n'existe pas de raison motivant son déplacement. Le syndicat s'interroge sur les motifs réels qui animent la hiérarchie et qui pourraient recueillir l'écoute du conseil des Prud'hommes.
Rappelons que le vendredi 20 janvier, une réunion de concertation entre La Poste et la C.C.I.R (chambre de commerce et d'industrie de La Réunion) avait eu lieu. La Poste avait alors présenté une proposition à la gréviste, à savoir une promotion et son rattachement au regroupement des bureaux de poste de Sainte-Marie, de la Rivière des pluies, de la Grande montée et de Roland Garros. Une proposition que la postière a refusée.
Dans un communiqué publié ce mardi 24 janvier en fin d'après-midi, La Poste indique, "dans un souci d'apaisement", en concertation avec la C.C.I.R, autre employeur de Mme Poudroux, "avoir sollicité l'intervention d'un médiateur afin de trouver une solution acceptable par toutes les parties en présence".
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