Jean-Bernard Caroupaye sur la levée des barrages

"Une reprise du mouvement est possible"

  • Publié le 16 février 2012 à 11:00

Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (fédération nationale des transports routiers) et porte-parole de l'intersyndicale des professionnels de la route (IPR) est intervenu ce jeudi 16 février 2012 sur les ondes de Radio Freedom. Il est revenu sur le mouvement des transporteurs pour la baisse du prix des carburants pour tous les usagers, et a laissé entendre qu'un retour des barrages n'était pas impossible. Tout dépendra de l'issue de la nouvelle réunion prévue entre l'IPR et la préfecture ce vendredi 17 février 2012 à 15 heures.

Ce mercredi 15 février 2012, les barrages des transporteurs ont cessé. Pour autant, des dissensions ont été remarquées au sein de l'intersyndicale des professionnels de la route à l'annonce de Hugues Atchy de lever les barrages. Jean-Bernard Caroupaye expliquait alors : "Le préfet nous a proposé, par médias interposés, la tenue d'une nouvelle table ronde. Nous sommes des gens responsables et nous décidons de jouer le jeu. Nous levons donc les barrages pour pouvoir participer à cette réunion de négociations".

Mais ce jeudi matin, retournement de situation. En cause : le préfet a clairement fait comprendre que "nous ne sommes pas dans une réunion de négociations, car la baisse des prix du carburant pour toute la population est inenvisageable". Il a en revanche proposé une réunion d'étude pour mettre en place un calendrier afin d'analyser les segments qui entrent en jeu dans le calcul du prix du carburant.

Jean-Bernard Caroupaye a lui confirmé ce jeudi matin sur Radio Freedom que "la levée des barrages s'était faite sans consultation de la base". Le président de la FNTR a ainsi indiqué que "plusieurs transporteurs n'ont pas compris cette décision", et que de ce fait, "le mouvement pourrait repartir sous peu".

Il ajoute que lui-même était "contre la levée des barrages", mais " tout ne dépend pas de moi", affirme-t-il. Il indique en substance que "la décision vient de Hugues Atchy, président de l'IPR" et regrette que ce dernier ait été "faible" face à la préfecture. "Hugues Atchy a baissé les bras, il le reconnaît, il n'a pas supporté la pression de la préfecture", confie Jean-Bernard Caroupaye. Une concertation avec les membres de l'intersyndicale des professionnels de la route est prévue pour prendre une décision sur un retour à la grève ou non.

Concernant les propos du préfet Michel Lalande ce mercredi 15 février, qualifiant la baisse de 25 centimes par litre de carburant pour tous les usagers d'impossible, "non envisageable", "absurde", "inaccessible", Jean-Bernard Caroupaye estime lui que "tout est possible". Il met en cause la SRPP qui "ne veut rien donner", selon ses dires.

Le président de la FNTR a aussi regretté "le manque de mobilisation physique de la population". Le mouvement, s'il a reçu des témoignages de solidarité de la part de nombreux particuliers, n'a en effet pas bénéficié d'une mobilisation massive de la population.

La rencontre de vendredi entre la préfecture et l'IPR s'annonce d'ores et déjà décisive.

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