Social (actualisé à 14h15)

Le groupe Arhès investit la SIDR

  • Publié le 6 septembre 2012 à 11:48

Après s'être rassemblés devant la préfecture ce jeudi 6 septembre 2012 en fin de matinée, André Bigot, gérant du groupe immobilier Arhès et une quarantaine de ses salariés, se sont dirigés vers le siège de la SIDR (société immobilière du département de La Réunion) à Saint-Denis. Ils ont investi les locaux vers 12h30, et réclament le rééchelonnement par le bailleur social du paiement de deux opérations en cours au Tampon et à Saint-Pierre. André Bigot refuse tout dialogue, si ce n'est avec Jean-Luc Marx, préfet de La Réunion, Didier Robert, président de la Région ou Nassimah Dindar, présidente du conseil général. Il a déjà prévenu : "J'ai subi une radiothérapie très lourde il y a dix ans, je suis extrêmement fragile. Si je subis des violences, je tiendrai personnellement ces personnes pour responsables". Peu après 14 heures, Pierrette Gunther-Saes, commissaire divisionnaire, directrice départementale de la sécurité publique, est arrivée sur les lieux pour entamer des discussions avec le gérant d'Arhès. Son arrivée s'est déroulée en même temps que celle du collectif Sauvons nos entreprises, venu soutenir André Bigot et ses salariés.

A 13h45, le commissaire Jean-François Lebon, directeur adjoint de la police, est arrivé sur les lieux pour entamer des discussions avec André Bigot. Cinq camions de police sont sur place. André Bigot et la quarantaine de salariés du groupe Arhès ont investi les locaux de la SIDR depuis 12h30, mais sont très calmes.

Cela fait plusieurs mois qu’un contentieux oppose le groupe immobilier Arhès à la SIDR. Engagé avec le bailleur social sur cinq chantiers, c’est plus précisément sur deux opérations qu’un problème se pose.

En effet, deux opérations ont été réalisées et payées. Concernant le troisième chantier, situé à la Plaine des Palmistes, la SIDR a souhaité qu’Arhès lui rétrocède l’opération pour un montant estimé à 536 000 euros. Et la SIDR serait prête à verser cette somme au groupe immobilier.

Mais André Bigot réclame lui un rééchelonnement des paiements sur les deux dernières opérations de logements sociaux encore en cours au Tampon et à Saint-Pierre. "J’en ai rien à faire des 530 000 euros, s’il n’y a pas de rééchelonnement des paiements sur ces deux opérations", dit-il. "C'est pas ça qui va régler le problème. Les 350 000 euros, ça revient à mettre un plâtre sur une jambe de bois. Ce n'est pas ça qui va sauver mon groupe", répète le gérant d'Arhès. Il souhaite s’entretenir uniquement avec trois personnes : le préfet, le président du conseil régional ou la présidente du conseil général.

Le lundi 3 septembre, un accord avait été trouvé entre André Bigot et la SIDR, mais la signature du protocole avait été reportée au lendemain. Mais depuis, rien n’a encore été signé. André Bigot a repris sa grève de la faim afin de sauver son groupe.

Si les paiements ne sont pas rééchelonnés, le groupe immobilier risque la liquidation et ce sont 120 emplois qui sont menacés. Une quarantaine de salariés a apporté un soutien à André Bigot ce jeudi. Ils se sont dans un premier temps rassemblés devant la préfecture, avant d’investir les locaux de la SIDR, où ils ont installé un chapiteau et une tente. André Bigot n’a pas l’intention de bouger. Le gérant d'Arhès a déjà signifié qu'il était "fragile", et que "s'il subit des violences", il en tiendra pour responsables "le préfet, Didier Robert et Nassimah Dindar".

L'ambiance est plutôt calme sur place. Les six employés de la SIDR qui étaient encore dans leurs bureaux au moment où les salariés du groupe Arhès se sont installés sur la pelouse ont pu sortir sans problème. André Bigot a également pris l'initiative de demander aux salariés qui avaient mal garé leur voiture dans la rue Félix Guyon, où se trouve la SIDR, de mieux se ranger pour ne pas perturber la circulation.

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