La réunion de négociations se poursuit à la direction du travail à Saint-Denis ce mardi après-midi 14 mai 2013. Elle a commencé vers 15 heures 15. Un dispositif de police a été installé aux alentours du bâtiment. C'est la première fois depuis le début du conflit que les forces de l'ordre sont présentes. Les dockers, qui protestent contre le licenciement de 19 salariés, en sont à leur 12ème jour de grève. Alors que plus d'un millier de conteneurs est en instance de traitement au port-est, les dockers ont accepté ce mardi après-midi de procéder au déchargement du riz à 99 centimes le kilo commandé par la coopérative solidaire. A noter que Jean-Bernard Caroupaye (FNTR) n'exclut "une mobilisation des transporteurs dans le Port" si une solution au conflit n'est pas trouvée.
"Nous avons beaucoup de mal à comprendre pourquoi il y a autant de policiers. De quoi ont peur les patrons" demande Danio Ricquebourg, secrétaire adjoint de la fédération ports et docks de la CGTR et délégué du même syndicat à la Sermat. "Hier nous n'avons agressé personne, nous n'avons pas cassé de mobilier. Nos camarades travailleurs voulaient juste regarder les patrons les yeux dans les yeux. Je ne savais que cela pouvait provoquer la panique au sein de la direction de la Sermat" ironise le syndicaliste en rappelant que "les dockers ont assisté dans le calme et derrière les vitres du bureau aux négociations d'hier". Il précise que les grévistes "ne vont pas tomber dans le piège de la provocation" et qu'ils ont donc décidé "de ne pas monter en nombre à la direction du travail".
Pour rappel, ce lundi malgré une réunion de trois heures entre la direction et les grévistes, aucune avancée n'a été enregistrée. Le patronat maintient son plan social portant sur le licenciement de 19 salariés et le transfert du personnel restant au sein d'une autre société. La CGTR est opposée à ces deux décisions et réclame une mise à plat des comptes afin de vérifier la réalité des difficultés financières du GIE Sermat.
À noter que dans un communiqué publié ce mardi après-midi, Jean-Bernard Caroupaye, président d ela FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers) estime que la stuation actuelle "a des conséquences catastrophiques sur l’activité des transporteurs". Il souligne que "le manque à gagner est énorme surtout notre profession est déjà extrêmement touchée par la crise". Il demande une reprise du dialogue entre les différents acteurs du conflit et il prévient : "si aucune issue favorable n’est trouvée, nous n’excluons pas la possibilité d’une mobilisation des transporteurs dans le Port afin de sensibiliser et d’alerter les pouvoirs publics sur une situation qui n’a que trop duré".
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