La médiation entre la direction du GIE Sermat et les dockers n'a, une nouvelle fois, rien donné ce jeudi 16 mai 2013. Les deux parties campent toujours sur leur position. Danio Ricquebourg, délégué syndical CGTR Sermat, estime qu'on veut rouler les dockers dans la farine. Ces derniers se sont ensuite rendus au Port, où un grand meeting de soutien du PCR aux grévistes est organisé devant l'enceinte portuaire. Parmi les personnalités présentes, le sénateur Paul Vergès, Élie Hoarau, Gélita Hoarau, le maire de la Possession Roland Robert, Fabrice Hoarau ou encore Yvan Dejean et le député européen Younous Omarjee. Le PCR estime, en effet, que "l'obstination d'un patron de monopole au Port a déjà fait trop de dégâts". Une nouvelle médiation aura lieu demain vendredi 17 mai.
Ce jeudi en fin d’après-midi, ils étaient une centaine de personnes à s’être réunie devant l’enceinte portuaire lors de ce grand "meeting d’urgence". Le sénateur Paul Vergès, Élie Hoarau, Gélita Hoarau, ou encore le député européen Younous Omarjee étaient présents afin d’apporter leur soutien aux grévistes de la Sermat.
Devant l’assemblée, Danio Ricquebourg, délégué syndical de la CGTR Sermat, s’est dit à nouveau prêt à négocier et a dénoncé "l’attitude du patronat qui défiscalise puis jette le personnel".
Par ailleurs, la 5ème réunion de médiation s’est donc à nouveau soldée par un échec. Entamée ce matin, elle avait dû être suspendue peu avant 13 heures après que François-Xavier Brault, président du GIE Sermat, et M. De Peindray aient quitté la table des discussions. Ils voulaient signifier leur désaccord avec les propositions de la direction du travail. Cette dernière a émis deux propositions allant dans le sens des revendications des dockers. En effet, elle préconise la mise en place rapide d’une expérimentation pour le maintien au sein de l'entreprise de 12 salariés jusqu'en septembre 2014. À cette date, dit la direction du travail, un bilan de cette "expérimentation" sera effectué et les décisions adéquates devront être prises. La direction du travail demande aussi que tous les documents financiers se rapportant au GIE Sermat soient transmis aux " instances représentatives du personnel". La direction de l'entreprise n'a qu'en partie apprécié ces propositions.
Pour rappel, depuis le début du conflit, plus d’un millier de conteneur sont en attente de traitement sur les quais et les bateaux déroutés vers les ports de la zone. Les grévistes ont, toutefois, accepté de laisser sortir les denrées périssables de l’enceinte portuaire.
Cette paralysie de l’activité du port inquiète les organisations patronales et socio-professionnelles, la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion et la chambre des métiers. À leur appel, une centaine de patrons s’est rassemblée devant la préfecture dans l’après-midi. Les patrons réclamaient "une réouverture immédiate du port-est". Une motion a été déposée en préfecture. Elle demandait au préfet de "rétablir immédiatement la libre circulation des biens et des marchandises en instaurant un service minimum, de sorte que les entreprises reçoivent leurs conteneurs".
Une nouvelle réunion de médiation aura lieu ce vendredi.
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C'est bien que les choses soient dites : ce ne sont pas les dockers qui bloquent l'économie de La Réunion, c'est les patrons de la Sermat qui après avoir profité sans honte des effets bénéfiques (pour eux) de la défiscalisation jettent les travailleurs comme des vieux citrons. C'est cela la vérité, pas autre chose et les gesticulations ridicules du patronat devant la préfecute ne changent rien à ça
Les kamarad sont de retour