L'enceinte portuaire toujours paralysée (actualisé à 10 heures 20)

Sermat: la réunion de médiation reportée à 15 heures

  • Publié le 17 mai 2013 à 10:20

La réunion de médiation entre la direction du GIE (groupement d'intérêt économique) Sermat et les grévistes a été reportée ce vendredi 17 mai 2013 à 15 heures. Elle était initialement à 10 heures ce matin. Les acconiers ont, en effet, souhaité avoir plus de temps afin de travailler sur les propositions de la direction du travail. Ce jeudi, les deux parties n'ont pas réussi à trouver une issue favorable au conflit qui paralyse l'enceinte portuaire depuis le 3 mai dernier. En fin d'après-midi un meeting de soutien aux grévistes a été organisé par le parti communiste réunionnais devant l'enceinte portuaire. Paul Vergès a donné "48 heures aux patrons pour trouver une solution", sinon, a-til averti "un appel à la mobilisation générale sera lancé". Pour sa part, Danio Ricquebourg, dirigeant CGTR ports et docks, le problème de la Sermat tient dans le fait que "des gros blancs veulent faire travailler d'autres gros blancs au détriment des Réunionnais". C'est d'ailleurs ce qu'il a dit ce jeudi matin à la direction provoquant la colère et le départ de la table des négociations de François Xavier Brault, président du GIE Sermat, et M. De Peindray (SGM).

Direction du GIE et dockers  se retrouvent donc pour de nouvelles discussions. Ce jeudi, la 5ème réunion de médiation s’est soldée par un échec. Les deux parties ne sont pas parvenues à trouver un terrain d’entente. La direction du GIE Sermat a, en effet, signifié son désaccord avec les propositions de la direction du travail. Cette dernière avait préconisé la mise en place rapide d’une expérimentation pour le maintien au sein de l'entreprise de 12 salariés jusqu'en septembre 2014. À cette date, dit la direction du travail, un bilan de cette "expérimentation" sera effectué et les décisions adéquates devront être prises. La direction du travail demandait aussi que tous les documents financiers se rapportant au GIE Sermat soient transmis aux " instances représentatives du personnel". Des propositions que les dockers estiment leur être favorables.

"Ce que je retiens surtout de cette réunion, c’est que les gros blancs veulent employer des gros blancs pour travailler à la place des Réunionnais ici. C’est une insulte pour les dockers mais aussi toute la population", déclare Danio Ricquebourg, Il poursuit : "on m’a demandé de m’excuser pour ces propos mais j’ai refusé. Ce n’est pas à moi de le faire mais aux gens qui privent les Réunionnais de travail".

Le syndicaliste se dit, toutefois, "confiant" sur la suite du conflit car, explique-t-il, "le préfet a fixé un minimum dans la proposition de la direction du travail de l’expérimentation d’un an de l’internalisation des chariots cavaliers".

Par ailleurs, conséquences de l’échec de ces négociations: la grève se poursuit et le port-est continue d’être paralysé. Si les denrées périssables ont pu sortir de l’enceinte portuaire, plus d’un millier de conteneur sont toujours en attente de traitement sur les quais et les bateaux déroutés vers les ports de la zone. Une situation que dénoncent les organisations patronales et socio-professionnelles, la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion et la chambre des métiers.

À leur appel, une centaine de patrons a manifesté devant la préfecture ce jeudi. Ils réclamaient "une réouverture immédiate du port-est" et "l’instauration d’un service minimum, de sorte que les entreprises reçoivent leurs conteneurs". "Nous ne sommes pas contre le droit de grève mais il ne faut pas que cette grève pénalise les entreprises", jurait l’un de ses patrons, sans ajouter plus de précision sur le sens "d'une grève qui ne pénalise pas". "Ce ne sont pas les dockers qui prennent la population en otage mais les quatre acconiers qui réalisent cette manœuvre", se défend, pour sa part, Danio Ricquebourg.

À noter également qu’en soutien aux grévistes, un grand meeting s’est tenu devant l’enceinte portuaire ce jeudi en fin d’après-midi. Parmi les personnalités présentes, Paul Vergès - qui a donc lancé un ultimatum à la direction de la Sermat -, Élie Hoarau, le député européen Younous Omarjee ou encore Henry Hippolyte, représentant du maire du Port Jean-Yves Langenier.

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3 Commentaires
Tikok
Tikok
10 ans

Pierce, il vaut mieux la fermer avant d'avancer des conneries, mr RICQUEBOURG dénonce un état de fait et dérange les nantis que sont les métropolitains à 54% et ceux qui de RMsme à Paris sont devenus chef par pistons et de la relation mafieuse exercés dans l'ile par les vrais nantis et qui profite de la mer et sont toujours les 1er à ouvrir. On dirait que le temps change et le revéil pour certains vont être brutal.
Tikok

Pierce 974
Pierce 974
10 ans

Les dockers sont des nantis et des égoïstes. Ils sont grassement payés et profitent de leur pouvoir de nuisance sur le port, poumon économique de l'île, pour faire valoir des revendications en total décalage avec la situation de crise du pays et de La Réunion. Que fait le préfet dans cette situation? Il faut maintenir l'état de droit.
Les dockers sont manipulés par la CGTR et le PCR qui veulent profiter de la situation dans un but purement électoraliste à un an des municipales. Ils n'acceptent pas leur perte d'influence et agitent les vieux slogans autonomistes si chers à Paul Vergès.
Son appel à l'agitation est-elle digne d'un sénateur de la République? Est-ce la sagesse que l'on attend d'un vieux Monsieur qui décidément ferait mieux de prendre une retraite bien méritée au moment de son déclin?

ptifou
ptifou
10 ans

je comprend pas pourquoi les comptes de la GIE SERMAT ne sont pas accessibles aux délégué syndicaux de la SERMAT. Si les difficultés financières invoqué sont une réalité ou est le problème ?
Et je pense qu'il en faut plus qu'une réplique de M RICQUEBOURG pour vexer la direction de la SERMAT au vu des discutions et des échange qui se sont tenu par le passé dans les conflits antérieur. Mon avis est que cette réplique sert d'excuses pour quitter la table et retarder un peut plus l'issu de la discutions ?
car M RICQUEBOURG n'a exprimé que sont exaspération et son sentiment de frustration. cela n'est pas très courtois mais compréhensible dans le contexte actuel...