À l'appel de l'intersyndicale (CGTR, FSU, CFDT, FO, Solidaires, UNSA, CFTC), plusieurs centaines personnes manifestent à Saint-Denis ce vendredi 29 novembre 2013. Elles réclament le maintien de la prime Cospar après le 31 décembre. Les manifestants ont pris le départ du jardin de l'État peu après 10 heures pour se rendre jusqu'à la préfecture. "Nous ne sommes pas satisfaits de cette mobilisation. Nous nous étions fixés l'objectif de la manifestation du 10 septembre dernier, à savoir les 2 000 manifestants, nous n'atteignons pas ce chiffre aujourd'hui", a regretté Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR. À noter que le cortège des manifestants est arrivé peu après 11 heures 20 à la préfecture.
Le combat de l’intersyndicale pour le maintien de la prime Cospar continue. Ainsi, au son du maloya, après s’être rassemblés vers 9 heures devant le jardin de l’État, les manifestants ont ensuite sillonné la rue de Paris jusque la préfecture. Dans le cortège, derrière les représentants syndicaux, les salariés de la SIB (société industrielle de Bourbon), - appartenant au groupe américain Colgate-Palmolive -, inquiets après l’annonce de la cessation d’activités de l’usine située au Port.
La manifestation n'a pas pu rassembler plus de 500 personnes. Une mobilisation qui a fortement déçu Ivan Hoarau, le secrétaire général de la CGTR n'a pas caché sa déception en parlant au nom de l'intersyndicale devant les manifestants : "je vois des optimistes devant moi, mais je ne suis pas du tout satisfait. Je pense qu’en 2014, l’urgence sociale frappera à notre porte. Il nous faudra continuer à lutter. Cette manifestation une étape de notre bataille qui n'est pas parmi les plus glorieuses, mais c'est une étape qui est absolument essentielle."
Johny Michel, porte-parole de Solidaires 974 n'est pas plus enthousiaste : "il y a quelques années, le Pape était venu ici. Il avait dit aux Réunionnais de sortir du fénoir. Je vois qu'en 2013, nous ne sommes toujours pas sortis. Cette année, on ne perd que du pouvoir d'achat, et il n'y a personne qui se mobilise. Il faut que la population réunionnaise ouvre les yeux. La prime Cospar, ce n'est que le début."
Concernant près de 100 000 Réunionnais à l’origine, ils seraient aujourd’hui entre 40 000 et 50 000 salariés à bénéficier du bonus Cospar, même si les syndicats ont beaucoup de mal à évaluer ce chiffre. Un flou qui peut expliquer la faible mobilisation de ce vendredi, d'après Joël Dalleau : "il y en a qui ont déjà vu ce bonus pérenniser dans leur salaire, et d'autres qui ne l'ont jamais eu. Avec cet esprit fataliste et défaitiste, on ne peut pas bien se mobiliser." Le secrétaire général de la CFDT attend toujours du préfet les chiffres des bénéficiaires de la prime Cospar : "en l'absence de ces chiffres, on ne peut pas dire si la manifestation de ce matin est significative ou si nous nommes dans un échec de mobilisation."
Pour rappel, le Cospar, - du nom du Collectif des organisations syndicales et politiques de La Réunion -, est issu des mouvements de 2009 contre la vie chère. Il s’agit d’un bonus salarial exonéré de charges sociales, d’un montant s’élevant entre 50 et 60 euros, ne pouvant excéder 1 500 euros par an.
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À la fin de ce mois de janvier on se rend compte de l'importance de cette prime mais il est trop tard la carotte qui stimulait les achats impulsifs d'un salarié moyen à disparu mauvaise perspective pour l'économie de l'île en 2014. Quel gouvernement !!!qu'on a choisi à presque 80%!!!