"Aujourd'hui, on a une réunion qui va sceller notre sort." En grève de la faim depuis 5 jours avec son collègue Jean-Jacques Ferrère, le délégué syndical Jocelyn Rivière attend beaucoup de cette journée du vendredi 21 février 2014, au cours de laquelle doit être discuté le plan d'accompagnement proposé par la direction de la SIB (Société industrielle de Bourbon) à ses salariés. "Je sais que l'usine va fermer, mais je sais aussi que Colgate a les moyens de nous reclasser ou de trouver une solution pour l'ensemble du personnel", souligne Jocelyn Rivière, très fatigué mais plus que jamais "déterminé". La réunion entre la direction et les représentants du personnel a débuté vers 10 heures.
"Ça ne va pas très bien, on est très fatigués, vidés. Mais moralement heureusement on arrive à tenir", confiait ce vendredi matin Jocelyn Rivière, très éprouvé à l’aube d’un cinquième jour de grève de la faim, tout comme son collègue Jean-Jacques Ferrère, "qui a un petit souci de santé avec sa tension". Mais les deux hommes n’ont qu’un mot à la bouche : "déterminés".
Aussi Jocelyn Rivière surmontera sa fatigue pour participer à cette réunion avec la direction où sera discuté le plan d’accompagnement pour les salariés. Un plan qui prévoit notamment un congé de reclassement d'un an rémunéré à hauteur de 80 % du salaire, une aide à la formation, à la reprise rapide d'emploi, à la création d'entreprise ou encore la mise en place d'une cellule d'accompagnement renforcé. "Ma responsabilité est d’être à cette réunion pour essayer de trouver une solution concrète pour l’ensemble des employés de la SIB", estime le délégué syndical CGTR.
"Je sais que l’usine va fermer, mais je sais aussi que Colgate a les moyens de nous reclasser ou de trouver une solution pour l’ensemble du personnel. C’est pour ça qu’aujourd’hui je suis encore déterminé et je vais leur montrer", ajoute-t-il.
Les deux grévistes de la faim décideront à l’issue de cette réunion de la suite à donner à leur mouvement. "Si on n’arrive pas vraiment à trouver une solution, on est encore déterminé. On verra avec l’ensemble du personnel ce qu’on va faire et je suis très à l’écoute de mes camarades. On verra à l’issue de cette réunion la décision qu’on va prendre", conclut Jocelyn Rivière.
De son côté, la mairie du Port a décidé de manifester son soutien aux salariés au installant un chapiteau devant l'usine de la SIB, afin d'organiser des actions de solidarité.
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