Les salariés veulent marquer les esprits des dirigeants

Grève illimitée à la Cilam

  • Publié le 30 juin 2014 à 08:51

Un peu plus d'un an après leur dernier mouvement, des salariés de la Cilam (Compagnie laitière des Mascareignes) lancent une grève illimitée à partir de ce lundi 30 juin 2014. "La grève de 2013 a marqué les esprits, mais pas suffisamment ceux des dirigeants de ce groupe", explique Pascal Hoareau, secrétaire général de l'Union régionale sud CGTR. Les grévistes dénoncent des conditions salariales "très loin d'être satisfaites", un dialogue social "totalement inexistant" ainsi que la mise en oeuvre de cinq procédures de licenciement contre des représentants du personnel. Aucune rencontre n'est pour l'instant prévue avec la direction du groupe industriel, à la suite de l'échec des négociations annuelles obligatoires. (photo D.R.)

Ce mouvement de grève touche plusieurs compagnies : la Cilam, mais également la SEBV, SETAA, la SOTRAM, la COTRAM et la RLS. "Le point commun de toutes ces entreprises, c’est qu’elles appartiennent toutes au groupe URCOOPA, gros mastodonte de l’industrie agroalimentaire à La Réunion", souligne Pascal Hoareau.

Il y a un peu plus d’un mois, ce sont les éleveurs laitiers qui demandaient des comptes à la Sicalait, autre société du groupe URCOOPA. "Comment aujourd’hui expliquer que la filière lait meurt tranquillement, alors que dans le même temps, la Cilam se porte très bien, au point de distribuer chaque année 2,5 millions de dividendes ?", se demande le secrétaire général de l’URS.

Pour Pascal Hoareau, la grève de 2013 à la Cilam a marqué les esprits, "mais pas suffisamment ceux des dirigeants de ce groupe." Les salariés revendiquent notamment une augmentation des salaires de 100 euros, une prime de 500 euros pour la médaille du travail, le départ de certains cadres, l’abandon des procédures de licenciement et une politique de promotion interne.

"Comme l’année dernière, la détermination des salariés du groupe URCOOPA pour faire aboutir leurs revendications est grande. Ils savent pertinemment que ce combat va être difficile, mais ils s’y préparent avec force depuis plus d’un an", prévient le représentant syndical.

www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires