Le blocage continue sous d'autres formes (Actualisé à 18h)

Cilam : Les grévistes doivent libérer l'entrée de l'usine

  • Publié le 4 juillet 2014 à 18:00

La décision du juge des référés est tombée vers 17h30. Assignés devant le tribunal ce vendredi 4 juin 2014 par la direction de la Cilam, les grévistes doivent libérer l'entrée de l'usine saint-pierroise. Les 15 grévistes assignés risquent une amende de 1 000 euros pour "chaque nouvelle infraction constatée". La sanction est également valable pour "toute personne identifiée par l'huissier." L'Union régionale sud CGTR a pris acte du jugement, mais continue son blocage du site de la Compagnie des Mascareignes "sous d'autres formes." Les syndicalistes ne désarment pas et souhaitent reprendre les négociations avec la direction de la Cilam.

Malgré la décision du juge des référés qui ordonne la libération de tous les accès, Pascal Hoareau maintient son blocage de l’usine de la Cilam. "Le combat continue", assure le secrétaire général de l’Union régionale sud CGTR, à l’origine de ce mouvement de grève.

Pour chaque infraction constatée, les 15 salariés assignées devant le juge des référés risquent une astreinte de 1 000 euros. Cette sanction est également valable pour "toute personne identifiée par un huissier." Pas de quoi faire trembler le délégué syndical : "cette décision ne concerne pas les autres grévistes, sous certaines conditions que je n’expliquerai pas."

C’est donc avec une parade juridique que le blocage continue devant le site saint-pierrais. Les camions de la Sicalait, postés devant les grilles, ne pourront pas livrer la production récoltée auprès des éleveurs laitiers. Mais Pascal Hoareau espère bien retourner à la table des négociations pour trouver une issue.

"Nous avons adressé un courrier au préfet pour demander la mise en place très rapide d’une médiation avec l’inspection du travail afin de trouver une solution à ce conflit", annonce le secrétaire général de l’URS. La direction de la Compagnie des Mascareignes, qui refusait jusqu’à présent d’entrer en négociation, est invitée à accepter cette requête encouragée quelques heures plus tôt par Jean-Luc Marx.

"Cette situation porte un lourd préjudice à l'entreprise", a réagi la Cilam par communiqué de presse. Pour la direction, "à défaut d'une exécution spontanée", la compagnie pourra contraindre les grévistes à laisser libre accès aux biens "avec l'aide de la force publique."

Par ailleurs, la procédure lancée par la Sicalait engageant la responsabilité civile des auteurs d’entraves a été déboutée par le juge des référés. "Elle avait demandé 40 000 euros. La demande a été rejetée, la Sicalait devra chercher cet argent ailleurs", assure le représentant des salariés grévistes. La balle est à présent dans le camp de la direction.

www.ipreunion.com

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