
Ne voulant toujours pas s’assoir à la table des négociations, la direction de la Cilam pourrait être amenée de force à dialoguer avec les salariés en grève. Voilà maintenant près d’une semaine que les grévistes campent devant l’usine de la Compagnie des Mascareignes et la situation n’a pas évolué sur le site de la Ligne Paradis. Pire, les différentes échauffourées entre syndicalistes et éleveurs ont créé un climat extrêmement tendu entre les deux parties.
Mais l’atmosphère pourrait peut-être se détendre dans les jours à venir. "Nous avons demandé l’intervention du préfet avec la mise en place d’une commission de conciliation", indique Clara Derfla, déléguée syndicale CGTR. Cette procédure permet aux représentants des deux parties d’un conflit de se réunir autour des pouvoirs publics. Une convocation sera envoyée aux personnes concernées. "Aujourd’hui, les patrons refusent le dialogue, mais ils seront obligés de venir", précise la syndicaliste.
En cas d’absence des patrons de la Compagnie des Mascareignes, les dirigeants s’exposent à une amende. "Quoi qu’il arrive, les grévistes seront entendus par cette commission de conciliation. L’Etat devra ensuite faire son travail, que l’employeur vienne ou non", souligne Clara Derfla. Cette réunion - organisée autour de l’inspection du travail - pourrait avoir lieu mardi matin, voire mercredi.
En attendant, les grévistes de la Cilam s’attendent à une nouvelle nuit agitée. Si aucun camion de la Sicalait n’a pointé le bout de son nez au cours de la journée de dimanche, les producteurs laitiers pourraient revenir autour de l’usine vers 2 heures du matin, comme ils l’ont fait lors de leur première opération coup de poing. "Bien entendu, la grève continue et ce soir le barrage est toujours là. Si les éleveurs viennent avec du lisier cette fois-ci, nous les attendons de pied ferme", prévient la représentante syndicale.
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