Le syndicat invite ses représentants à se positionner après la scission

Max Banon : "La CGTR n'est pas en guerre"

  • Publié le 29 juillet 2014 à 11:49

Depuis le 5 juillet dernier et la sécession de l'Union régionale Sud et de la fédération commerce et service, le plus grand flou règne au sein de la CGTR. Dans un mail adressé le 23 juillet à plusieurs représentants de l'organisation, Max Banon, membre de la direction du syndicat et "mandaté pour reconstruire l'Union régionale Sud", invite chacun à se positionner, "à savoir si vous êtes toujours CGTR ou autres". Il indique également que "la confédération adressera sous peu un courrier aux institutions et aux organisations patronales pour recadrer les représentants CGTR et les structures CGTR dans les entreprises". Il s'explique sur ces propos, soulignant que "la CGTR n'est pas en guerre". Mais selon lui, "il faut que les choses soient claires et que les institutions et les organisations patronales sachent bien qui est qui". Dans un communiqué publié ce mardi 29 juillet milieu de matinée, le secrétaire général Ivan Hoareau demande ainsi "à toutes les sections et tous les syndicats du sud et de la fédération commerce et services qui décident de rester affiliés à la CGTR de se manifester auprès de la confédération et de leurs fédérations".

Max Banon, vous écrivez que "la confédération adressera sous peu un courrier aux institutions et aux organisations patronales pour recadrer les représentants CGTR et les structures CGTR dans les entreprises". Qu’entendez-vous par là ?

"Quand je dis recadrer, il s’agit de bien clarifier les choses. Les dissidents essayent de se prévaloir de 20 ans d’ancienneté, mais leur entité syndicale n’existe que depuis leur congrès du 5 juillet. Les salariés qui ont voté depuis 20 ans pour la CGTR sont toujours CGTR, les délégués syndicaux ont été désignés par la CGTR, le patronat doit aussi prendre ça en compte."

Ne s’agit-il pas de faire pression sur les salariés pour qu’ils restent à la CGTR ?

"Non, chacun est libre de choisir son syndicat. Mais on a un statut et si on choisit la CGTR, on doit respecter ses orientations, sa stratégie et l’Union régionale a désormais ses propres orientations et sa propre stratégie. C’est pourquoi nous avons envoyé un courrier à tous les adhérents pour qu’ils puissent faire leur choix. Soit on est dans une organisation en respectant ses convictions, soit on est dans une autre."

"L’Union régionale n’est plus la CGTR"

Les termes employés peuvent pourtant laisser supposer une collusion avec le patronat...

"Non, il s’agit simplement de faire respecter la loi de représentativité et que personne ne soit trompé. Les salariés ont voté pour la CGTR, mais aujourd’hui l’Union régionale n’est plus la CGTR. Il faut que les institutions et les organisations patronales sachent bien qui est qui. Après, chaque choix se respecte. La CGTR n’est pas en guerre. On n’est pas en Ukraine ou à Gaza, mais à La Réunion avec une situation économique catastrophique et c’est là-dessus que nous travaillons."

Après cette scission, ne craignez-vous pas la sécession d’autres fédérations ou d’autres branches de la CGTR ?

"On va discuter avec toutes les structures. Mais ce n’est pas parce qu’un dirigeant quitte la CGTR pour l’Union régionale que 50 syndiqués vont suivre. Il faut que chacun choisisse en son âme et conscience."

Vous évoquez également de futures "démarches juridiques". Quelles sont-elles ?

"Depuis 20 ans, les adhérents ont cotisé à la CGTR, cela peut donc poser des problèmes de trésorerie. Il faudra également examiner la question du patrimoine. Tout cela relève du juridique, mais on fera en sorte que cela se passe du mieux possible."

"Je n’ai de leçons à donner à personne"

En tant que dirigeant de la CGTR, vous sentez-vous directement mis en cause par certains propos des membres dissidents ?

"Il y a eu des déclarations pour opposer le syndicalisme de salon et le syndicalisme de terrain... On ne va pas épiloguer là-dessus. On sait que tout n’est pas parfait, il y a des choses à revoir, mais on y travaille et le prochain congrès au mois de novembre permettra de prendre de nouvelles orientations. La question c’est : quelles pratiques syndicales au quotidien ? La radicalisation c’est bien, mais elle doit faire partie d’un plan d’action. Mais je n’ai de leçons à donner à personne..."

Vous êtes mandaté pour "reconstruire l’Union régionale Sud". Comment cela s’annonce-t-il ?

"On ne repart pas de zéro. Il y a 2600 adhérents dans le Sud, chacun va faire son choix. Trois nouvelles sections syndicales vont être créées, dont une à la Cilam, c’est la preuve que les salariés nous font encore confiance. Nous sommes dans une démarche de respect mutuel. On est syndicalistes, chacun a sa façon de faire..."

www.ipreunion.com

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8 Commentaires
yvan
yvan
8 ans

vive l' UR 974 !

Bonjour MAX Gien te souhaite le bonjour de la part de ton ancien annimateur sono de Dampierre Pascal Barret
Bonjour MAX Gien te souhaite le bonjour de la part de ton ancien annimateur sono de Dampierre Pascal Barret
9 ans

A Bientôt.De la part de Nicole Salin amie de Pascal .Je rentre bientôt à la Réunion

FOX
FOX
9 ans

Pitoyable.....honteux....a ce qui parait les loups ne se bouffent pas entre eux!.....on m aurait menti ?!.....mais lé vrai çà c in band loups la taille!....

Roger
Roger
9 ans

Eh oui Max c'est fini le temps où les grands chefs (toi, Ivan et tous vos potes) coupaient et tranchaient. Il faut l'accepter. A force roul kari sous de riz, le kari la fine gaté....

Yab les Hauts
Yab les Hauts
9 ans

Au moins là lé clair, Bravo Max pour cette vérité. Lé pas normal que les cotisations la pas arrivé jusqu'au siège de la CGTR. En faite si mi comprend bien les sections la utilise l'argent sans cotiser zot même. Est-ce que la eu des relances pour ces Chefs de syndicat ? Y fo réclame à zot les arriériés, donc mi conclu que les adhérents lété pas à la CGTR ? lé pas normal...Tiembo Max et Yvan rouve not zieux mette de l'ordre zot na raison. quand on a des convictions on doit les assumer car n'importe qui ne peut pas signer n'importe quoi au nom de la CGTR. Dans la situation catastrophique actuelle que connait la Réunion nous avons besoin d'un vrai syndicat qui gainlle sobat. Tiembo Max t'en a vu d'autres !

Citoyens observateurs
Citoyens observateurs
9 ans

... pas en guerre, non. Mais en baisement général! Cela fait depuis toujours que ceux qui sont à la tête de ce syndicat trompent et abusent les pauvres salariés (supprimé pour prise à partie - webmaster ipreunion.com)

eli974
eli974
9 ans

CGTR : Collaboration Générale contre les Travailleurs Réunionnais
zot la poin la honte !!!

Micomprendpas, depuis son mobile
Micomprendpas, depuis son mobile
9 ans

C est quoi! la Cgtr envoie un courrier aux organisations patronales pour "recadrer" les représentants CGTR! C quoi ce délire! !!! Lé grave! !!