Les salariés rassemblés au Port, 90 % des chantiers à l'arrêt

Grève toujours en cours à la GTOI, négociations prévues mercredi matin

  • Publié le 2 septembre 2014 à 15:00

Lancée ce lundi 1er septembre 2014 en protestation contre licenciement d'un chef de chantier de 27 ans d'ancienneté, la grève s'est poursuivie ce mardi matin 2 septembre pour près de 80 % des salariés de la GTOI (Grands travaux de l'océan Indien). L'intersyndicale (CGTR, CFTC, CFDT) a également fait part à la direction de revendications salariales. Ce mardi, les grévistes se sont de nouveau rassemblés au Port devant le siège de la société de BTP et 90 % des chantiers sont à l'arrêt. Après une journée de lundi marquée par "des avancées" selon le secrétaire général de la CGTR BTP Jacky Balmine, la reprise des négociations est prévue pour ce mercredi matin 3 septembre.

La grève se poursuit et les salariés de la GTOI sont toujours décidés à défendre leur collègue Philibert Grondin, chef de chantier faisant l’objet d’une procédure de licenciement "pour faute, suite à des manquements professionnels répétés et graves", d’après la direction.

Mais la journée de ce lundi a été constructive selon Jacky Balmine. "La journée d’hier nous a permis déjà de sortir d’un licenciement ferme et il nous a été proposé d’autres ouvertures, même si ce n’est pas acceptable pour le moment. Mais j’estime qu’il y a des avancées, il faut continuer dans ce sens-là", a-t-il souligné ce mardi matin.

Les grévistes se disent ainsi prêts à toute nouvelle négociation avec les dirigeants. "On est ouverts, je pense que eux aussi. On les attend, ils peuvent prendre contact avec nous quand ils veulent", a confié le secrétaire général de la CGTR BTP. "Je pense que si tout le monde est intelligent, on arrivera à sortir de là", a-t-il insisté. Une nouvelle rencontre avec la direction est prévue ce mercredi matin, à partir de 8 heures.

Mais pour l’instant, l’essentiel de l’activité d’une des plus grandes entreprises de BTP de La Réunion est toujours paralysée. "Je dirais que 90 % des chantiers sont stoppés. On a une multitude de chantiers, des petits, des sous-traitants, mais on va s’attacher dans les jours à venir à faire en sorte que ça s’arrête", a précisé le responsable syndical, déterminé et suivi selon lui par près de 80 % des 1100 salariés de la société. "C’est combat légitime. C’est une discrimination et une sanction vraiment disproportionnée", a-t-il estimé.

Ce mardi, les grévistes ont reçu le soutien d'un autre syndicat, l'Union Régionale : "Votre lutte est un immense encouragement pour tous les travailleurs réunionnais car elle est massive et déterminée", écrit notamment le secrétaire général Pascal Hoareau dans un communiqué.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Kamaradana de Ste-Thérèse
Kamaradana de Ste-Thérèse
9 ans

La prime d'interessement,, c'est l'argent de travaileurs qui intéresse lepatron pour évite rtoute revalorisation des salaires de base et refuer toute augumentation du pouvoir d'achet dans le BTP.
Signer un accord d'intéressement 'est tout simplement trahir les travailleurs réuionais et se faire complice de açodéguisée aupatronat...