Vague de licenciements au sein de l'entreprise du Port

Giordano Industries : l'heure de la purge

  • Publié le 20 janvier 2015 à 08:30

En juillet 2014, une grève de plus d'un mois s'achevait chez Giordano Industries, société spécialisée dans la fabrique de chauffe-eau solaires située au Port, avec le départ négocié de quatre salariés. Mais près de 6 mois plus tard, la direction a engagé un nouveau plan de licenciements pour se séparer d'une grande partie du reste des employés. Une vague de départs qui serait la conséquence d'une délocalisation de la fabrication et du montage des chauffe-eau, entraînant la quasi disparition de toute activité sur le site de la ZAC 2000 du Port...

Sur le site web de Giordano Industries Réunion, on peut encore lire que l’entreprise génère "120 emplois directs et indirects, dont 30 sur le site de production du Port". Des chiffres qui mériteraient sans doute d’être actualisés au vu de la situation de la société.

"Une procédure de licenciements est en cours", confirme-t-on en effet officiellement à l’inspection du travail, en précisant que "certains ont peut-être été notifiés en décembre ou vont l’être prochainement, nous n’avons pas connaissance exacte du calendrier".

Selon nos informations, ces licenciements auraient bel et bien été notifiés le 16 décembre dernier et concerneraient 16 salariés, plus les deux délégués du personnel. Soit 18 personnes s’ajoutant aux 4 départs consécutifs au mouvement de grève du mois de juillet. En 6 mois, la direction se serait donc séparée au total de 22 de ses employés...

Pourtant celle-ci s’avère très rétive à s’exprimer sur le sujet. Joint au téléphone par Imaz Press il y a quelques jours, le directeur James Clain nous indiquait même qu’il n’y avait eu aucun licenciement "à (s)a connaissance"... avant de couper court à la conversation. De même, la maison-mère de Giordano Industries, située à Aubagne, n’a pas souhaité répondre à nos questions, nous renvoyant vers la direction réunionnaise.

Pourquoi tant d’embarras pour une entreprise leader dans son secteur et qui affiche sur son site internet 12 millions d’euros de chiffre d’affaires et plus de 4000 chauffe-eau solaires vendus par an ?

C’est que derrière cette vague de licenciements se cacherait la délocalisation de la fabrication et du montage des chauffe-eau, tâches qui seraient désormais effectuées en Tunisie à moindre coût. Si aucune information n'a filtrée sur la différence de prix, les appareils seraient toujours vendus au final entre 2 200 et 2 600 euros l'unité. Sur son site, Giordano Industries Réunion mentionne toujours que les chauffe-eau sont "fabriqués et montés à La Réunion".

Aujourd’hui, "il n’y a plus d’activité" sur le site du Port, témoigne-t-on pourtant dans l’entourage de l’entreprise. Ne resteraient en effet que sept salariés, six dans les bureaux et un magasinier. Une partie des 4 500 mètres carrés situés à la ZAC 2000 aurait également été louée à une autre société...

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
anonyme
anonyme
9 ans

Bonjour,

Qui est en autre actionnaire dans l'entreprise GIORDANO ?
Réponse via l'organigramme du groupe : http://www.fsb-holding.com/organigramme/organigramme_fsbh_22-08-14.pdf
Impressionnant le nombre d'entreprise. Comme l'indique sur son site te web voici les différentes structures du groupe : • AER, Arcantilles, CorexSolar, Energo, Enovpark, France Énergies Finance, Financière de Lutèce, Giordano Industries, ISES, IGREENS, Solar Prod Environnement réparti en Nouvelle Calédonie, à la Réunion, à Madagascar, en Martinique, à Maurice, à Mayotte, Saint-Martin, en Guyanne, à Paris, me semble t'il IGREENS est en Afrique.

Le même groupe lien : http://www.fsb-holding.com/index.php/fr/
qui avait proposé la reprise de l'entreprise MIA ELECTRIC "Fabriquant de voiture électrique" lien : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2014/04/23/Quatre-offres-de-reprise-pour-Mia-Electric-a-Cerizay-1881953

& qui laisse nos pauvres familles réunionnaises sur le carreau.
Je suis parfaitement d'accord avec vous Daaazibao mais le problème parfois la "main d'oeuvre" ailleurs est sous exploiter allant jusqu'à faire travailler des enfants. Bien entendu je n'en fais pas une généralité mais je vous invite à visiter le site de ce groupe je pense pas que les moyens leurs manques...Encore tout n'apparaît pas sur l'organigramme...chuuuuuutttttttttttttttttttttttttttttt

lili
lili
9 ans

Un directeur incompetant a la tête de cette société c'est lui qu'il fallait éjecté en premiertous le monde le sais le plus gros salaire de l'entreprise et avec ce monsieur pas mal des ouvriers étant donné qu'il est aussi fans la politique toujours les mêmes pour s'en mettre pleins les poches.

daaazibao
daaazibao
9 ans

Tant que la main d'oeuvre sera moins chère ailleurs qu'ici il y aura des délocalisations... des importations de pays étrangers etc etc...
Un chef d'entreprise n'est pas un philanthrope, il DOIT gagner de l'argent s'il veut survivre et payer ses fournisseurs & employés etc.
Les causes du mal sont dans le coût de la main d'oeuvre (cotisations entre autres...), la non-flexibilité des conditions d'emploi, les taxes et impôts divers.
Nous autres consommateurs nous souhaitons acheter "moins cher" n'est-ce pas?? Et nous trouvons cela légitime...et bien il faut se fourrer dans le crâne qu'un chef d'entreprise est AUSSI un consommateur qui cherche lui à produire "moins cher" pour nous plaire...eh oui la boucle est bouclée!
Cela mérite réflexion...