Les négociations ont échoué dimanche après-midi

Dijoux fruits et légumes : les salariées quittent leur travail et s'en remettent à la justice

  • Publié le 16 mars 2015 à 09:36

A Saint-Pierre, les salariées de la SARL Dijoux Fruits et légumes (DFL) ont envoyé ce lundi 16 mars 2015 leur courrier de prise d'acte de rupture du contrat de travail à la charge de l'employeur pour harcèlement moral. Les négociations menées la veille entre le personnel et la direction ont échoué. "Le combat juridique commence aujourd'hui", résume Clara Derfla, secrétaire générale adjointe de l'Union Régionale 974, interrogée par RTL Réunion.

Pour Géraldine, c'est le soulagement. Ce lundi matin, la salariée de Dijoux fruits et légume a envoyé son courrier demandant la rupture de son contrat de travail. "Il ne peut plus travailler avec nous et inversement", estime-t-elle. Depuis le début du mouvement de grève dénoncent les insultes et le harcèlement de leur employeur, le personnel de DFL n'ont plus le coeur à travailler. "On en tombait malade. Ça devenait insupportable : on revenait du travail en pleurs et très fatiguées", ajoute l'employée.

Pour rappel, "la rupture du contrat de travail par le salarié en raison de faits qu'il reproche à son employeur constitue une prise d'acte de la rupture du contrat. Il ne s'agit donc pas d'une démission. Le salarié peut saisir le juge afin qu'il statue sur les conséquences de cette rupture. Ainsi, la prise d'acte produit les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués par le salarié la justifiaient", explique le portail officiel de l'administration française.

Les négociations qui ont eu lieu dimanche après-midi n'ont pas pu aboutir. "C'est compliqué quand nous avons en face quelqu'un qui n'est pas capable de respecter ses engagements", souligne Clara Derfla, secrétaire générale adjointe de l'UR 974, en référence au premier protocole d'accord qui n'avait pas été suivi par le dirigeant de la SARL suite à la première grève illimitée entamée par les salariées. L'inspection du travail avait d'ailleurs rappelé à l'ordre l'employeur.

"A partir là, nous prenons les dispositions qu'il faut. Travailler dans ces conditions est impossible, les filles n'en peuvent plus. On ne peut pas travailler avec un patron qui vous humilie", explique la déléguée syndicale. "On a pris du temps à comprendre, et on ne veut pas que demain matin nos enfants subissent la même chose. Nous sommes des caissières et des vendeuses. Si on voulait balayer et nettoyer à longueur de journée, on aurait demandé un contrat à la CIVIS", précise Géraldine.

"L’essentiel c’est que la grève soit terminée. Comment être crédible dans la négociation qui s’est tenue quand un salarié  sollicite 3 ans de salaire ! Nous avons été entendus en ce que nous avions rabâché sans cesse que ce n’est  pas la rue qui commande. La justice prudhommale a vocation à être impartiale. Nous n’en doutons pas. Nous prenons donc acte de la démission de l’ensemble des salariés par voie de presse", a commenté pour sa part la direction dans un communiqué écrit par l'avocat de DFL, Mohammad Omarjee.

"Nous sommes toutes des mères de familles venues pour travailler, pas pour être traitées comme des esclaves. On n'est pas venues pour éplucher des pommes, chauffer le café ou se faire insulter de jument et de macrelle. On se faisait rabaisser et humilier toujours devant les clients", se rappelle l'employée qui a demandé une rupture de son contrat à la charge de l'employeur, tout comme 6 de ses collègues.

En dehors du traitement du personnel, les discussions ont également coincé au niveau des sommes réclamées. Les sept salariées ont demandé une indemnisation totale de 130 000 euros. La SARL était prête à mettre 50 000 euros. "Nous nous dirigeons forcément vers un échec", constate Clara Derfla, qui compte sur l'arbitrage de la justice. "Aujourd'hui, deux plaintes - une pour harcèlement moral et une pour travail dissimulé, fraude sociale et fraude fiscale - ont été déposées", ajoute la syndicaliste.

En attendant le jugement des tribunaux, la grève illimitée au marché de Saint-Pierre est bien évidemment terminée, mais les salariées viendront symboliquement sur leur piquet de grève une fois par mois.

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
cafrine do fé
cafrine do fé
9 ans

Moin mi dis bravo les girls c grace a zot la reunion y avance. Ek band hors la loi com sa la justice va occupe a zot aster . Travail toué meme aster sali un pe ton main et a anelina li na reputation paye de moune paye aster pou sorte dans la m......Moin mi dis vive la justice ti arret maltraite et abuse su le ti

eli
eli
9 ans

A anelina ex salariee depuis des annees je pe dire ke oui ils en font des chiffres daffaires enormes c pas une question de jalousie mais c grace a ces salariee qu'il a pu avancer comme sa sans c filles courageuse il ne sera pa comme sa ojourdui maintenant il pe continuer a senrichir personne est jalouse mais tenrichi pa sur la tete des gens . C pas parce quel on une famille a nourir que tu doit faire lesclave avec elle mais si on doit se laisser traite com des chien ou est ce kon va mais depose ton cv un pe pour voir et on vera si tu supporte vu kel on fait une rupture je suis fiere de c filles car sa fais longtps quil merite g pa pu le faire mais je lai soutien jusquau tribunal seule les personne qui on vecu sa peuve en juger

anèlina
anèlina
9 ans

au fait ce fruits et lègumes la les riches comment po zot demande toute ce l argent la.ils èxagère. vraiment ? totoche;bande mauvais cœur.zot i pense ce fruits et lègumes ces GèANT ou SCore ou super U.ses filles ces l orgueul la jalousie qui lè pousse a faire ca et zot veut que la boite coule aussi.le MAL NA JAMAIS FAIT DU BIEN mes amiees.Lumières po zot trouve la raison et la paix dans zot cœur les filles;