Notamment concernant la question du logement

Projet de loi des finances 2020 : Erick Fontaine dénonce l'oubli des Outre-mer

  • Publié le 1 décembre 2019 à 16:55
  • Actualisé le 1 décembre 2019 à 16:57

Ce dimanche 1er décembre, le Conseil national du logement tenait une conférence de presse pour exposer la situation actuelle du logement à la Réunion ainsi que les enjeux futurs concernant celle-ci. Erick Fontaine, administrateur de la CNL à La Réunion, a fait parvenir un communiqué concernant le Projet de loi finance (PLF) pour 2020, où il dénonce l'effacement des Outre-mer et de ses spécificités.

"Devant les défis devant nous à La Réunion on s’attendait à voir un Projet de Loi des Finances plus ambitieux, plus réaliste, correspond plus à la réalité du terrain.

Un rappel, nous avons à la Réunion :
• 28 000 demandeurs de logements sociaux,
• 30 000 logements vacants dans le privé,
• 18 à 20 % de la population qui sont dans de l’habitat indigne,
• Le doublement du nombre de personnes âgées
• 4 000 étudiants sans logement
• Le logement des personnes porteuses d’un handicap
• Des prix de loyers qui dépassent les capacités financières des Réunionnais
• 3 000 à 4 000 Réunionnais en attente d’une aide de l’allocation logement en accession ou amélioration

Nous avons besoin d’un plan d’urgence qui reprend en compte les demandes en logement, l’identification des logements vacants privés avec une mobilisation des fonds existants :
- La Ligne Budgétaire Unique
- Les aides de l’ANAH
- Les fonds d’Action Logement

Ci-dessous on peut constater que le niveau des livraisons des logements par rapport à la demande est extrêmement bas.

CINOR : 5,54%
CIREST : 8,74%
Sud :  7,66%
TCO : 10,46%

Ce PLF qui nous est proposé est resté sur des mesures traditionnelles qui ont pourtant montré ses limites et ce gouvernement n’a pas compris l’urgence et ou l’important :

• L’accession sociale, après avoir sanctionné les Réunionnais depuis le 21 Décembre 2017 revoici l’allocation logement accession. Personne ne dispose d’informations fiables sur les modalités de mise en oeuvre. Nous demandons la mise en oeuvre du dispositif tel qu’il existait avant sa suppression brutale et des points d’amélioration à savoir :
- Le rétablissement de l’AL dans les conditions identiques pour l’accession
- Le rétablissement de l’AL dans les conditions identiques pour l’amélioration
- Le rétablissement de l’AL pour les accessions dans le secteur sociale ou privé

Sur la subvention de la LBU l’augmentation de la subvention sur tous les dispositifs afin de baisser le reste à payer des futurs propriétaires et augmenter le rythme de validation des dossiers.

La mise en place d’un comité de suivi dans lequel siégera des représentants des propriétaires afin de ne plus subir les prises de décision des constructeurs.
Sur les aménageurs et constructeurs la DEAL devra veiller à insérer une clause importante sur les délais de livraison des logements qui ont bénéficié de la subvention de la LBU et revoir cette clause qui rend le constructeur propriétaire du foncier (l’expérience de Bourbon Bois)

• Le Prêt à taux zéro : dans une île qui doit faire face à des demandes de logements importantes, le nombre très faible de propriétaire de la classe intermédiaire, il aurait été nécessaire d’ouvrir à La Réunion ce PTZ pour la première acquisition dans le neuf comme l’ancien. Ce PTZ aurait du être ouvert aux résidents de plus de 10 ans à La Réunion afin d’éviter les effets d’aubaine.

• Les logements pour personnes âgées : devant ce défi il aurait été nécessaire de flécher dans le PLF cette orientation comme prioritaire avec des crédits LBU plus favorables afin de faire baisser le prix des loyers des retraités. Il est nécessaire que le soutien à la construction, la réhabilitation de logements pour les retraités, personnes âgées figurent dans le PLF. Pas une ligne sur des mesures spécifiques pour les logements adaptés, avec les aménagements nécessaires autour des logements dans ce PLF 2020.

• Logements privés : le PLF oublie une fois de plus ce secteur de l’immobilier. L’Anah propriétaire occupant aurait du être intégrée dans le projet de loi pour lutter contre l’habitat indigne et les copropriétés dégradées. Comme pour les LES, le taux de subvention doit être modulé en fonction des revenus du propriétaire occupant.

Ce gouvernement n’a pas compris qu’investir sur l’immobilier c’est un retour sur investissement garanti pour tous (le gouvernement, les locataires, les propriétaires, les constructeurs donc l’emploi)

Le risque est quasi nul si toutes les précautions sont mises en place pour assurer sa réussite.
 

guest
1 Commentaires
Volcan974
Volcan974
4 ans

Tiens c est le transfuge de Mme Dindar à LaREM pourquoi rouspète t il ?