Humeur - football - coupe de France

La Jeanne sur le bûcher ?

  • Publié le 16 décembre 2008 à 00:00

Le tirage au sort des 32e de finale a désigné le FC Tours comme prochain adversaire de la Jeanne d'Arc en coupe de France. Pas une mince affaire pour les Portois, qui affronteront une formation évoluant trois divisions au-dessus d'eux (ligue 2). Qui plus est, avec le gros avantage de jouer presque à domicile.

Maintenant, il est certain, en effet, que le match se déroulera en métropole. D'abord parce que la ligue réunionnaise estime trop compliqué de l'organiser ici, en période cyclonique (sic). Ensuite parce qu'il existe dans le règlement de la coupe de France, un article qui stipule que les dispositions gérant la participation des clubs des Dom et Tom, sont fixées par la fédération et sa commission coupe de France, chaque saison.

Et cette année, donc, la FFF a décidé que la Jeanne passera le réveillon de fin d'année dans le froid métropolitain - les Portois quittent La Réunion le 28 décembre -, se préparera sans letchis, ni flamboyants, comme si notre courageuse équipe réunionnaise n'était pas suffisamment handicapée par la supériorité hiérarchique de son adversaire. Sans oublier le fait que très peu de supporters devraient effectuer le voyage pour l'accompagner, vu le prix actuel des billets d'avion et le taux de remplissage de ces derniers.

Pourtant, si l'on se réfère au règlement de cette coupe de France, les textes sont clairs. "Les matches se déroulent sur le terrain du premier tiré..." Ok, certaines spécificités sont prévues, notamment si le deuxième tiré appartient à une division au moins deux fois inférieure à celle du premier.

Mais la Jeanne, elle, est sortie en premier du tirage au sort. Elle devrait donc jouer à domicile. Mais la FFF semble seule maîtresse à bord, s'appuyant, paraît-il, sur le fait que depuis qu'elle fait appel à des volontaires pour jouer les clubs ultramarins, ce qui était valable hier, ne l'est plus aujourd'hui.
C'est vraiment dommage, mais l'on n'est pas sûr que cela suffira pour arrêter (enfin !) notre héroïque Jeanne... Alé lo Port, montre a zot don !

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