Meeting de l'océan Indien - Interview de la championne Lara Grangeon

Jeux Olympiques de Rio : "c'est vraiment mon objectif"

  • Publié le 29 décembre 2015 à 08:27

Lara Grangeon, championne de France, vice-championne d'Europe du 200 mètres papillon et 3ème au 400 X 4 nages, a un beau palmarès derrière elle. À seulement 24 ans, la nageuse d'origine Calédonienne vient à La Réunion pour la troisième fois (elle était venue en 2009 puis en 2010 notamment pour faire un stage avec son équipe d'entraînement) et compte bien battre elle aussi des records. Lors de la première journée de ce 27ème meeting de l'océan Indien, la championne a nagé le 200 mètre brasse où elle a terminé première, ainsi que le 100 mètres papillon pour lequel elle finit deuxième. Lara Grangeon a eu "de bonnes sensations" dans le bassin et va profiter de ce meeting pour "se frotter à la concurrence". Interview.

Quel est votre principal enjeu pour ce meeting de l’océan Indien ?

L’enjeu est d’essayer de bien nager, de se frotter à la concurrence parce qu’il y a de beaux nageurs. Le but est de faire le mieux possible, de toujours prendre du plaisir et d’essayer de s’accrocher
 
Comment s’organise le quotidien lorsque l’on est une nageuse de haut niveau de 24 ans ?

Je suis partie à l’âge de 14 ans de la Nouvelle-Calédonie, parce que je suis originaire de là-bas. Je suis vraiment partie pour la natation. Depuis 10 ans, ma vie est vraiment focalisée sur la natation, j’essaye de tout mettre en oeuvre pour être la meilleure. J’étais à Font-Romeu, c’est vraiment un beau cadre, on est bien entouré, on essaye de tout mettre en oeuvre pour performer.

Est-ce-que ce n’est pas un peu frustrant quand on est adolescente de voir ses amis sortir alors que vous êtes obligée de vous entraîner ?

Non pas du tout. À aucun moment je n’ai eu l’impression de passer à côté de mon adolescence parce que je fais ce que j’aime vraiment.  Je pense que je suis la plus heureuse. C’est la vie que j’ai voulu avoir, on voyage beaucoup, on fait beaucoup de compétitions, et à chaque moment, quand je suis dans l’eau, je me sens vraiment épanouïe… Je suis vraiment heureuse.

Combien d’heures d’entraînement faites-vous par jour ?

À peu près 4h30 dans l’eau et à côté de ça, on doit faire entre 1h00 et 1h30 de travail à sec.

Vous n’êtes jamais fatiguée ?

Si bien sûr, il y a des moments où on est fatigué, il y a des moments où le réveil est dur, mais une fois que l’on plonge dans l’eau, ce sont de superbes sensations…Toutes ces sensations de glisse… C’est ma passion, ça rime avec douceur, ça rime avec plaisir, c’est super.

Vous en parlez avec beaucoup de passion, justement, lorsque l’on a mal partout quand on est dans le bassin, qu’on a l’impression que l’on avance plus, que ce passe t-il dans la tête pour que l’on arrive à continuer ?

Il y a des fois, c’est plus difficile. Il y a des hauts, des bas, mais je me dis que tout le monde passe par là, et qu’après il y aura des hauts. On pense à ça, et puis on pense aussi à la prochaine compétition, à nos objectifs, à nos rêves, c’est ce qui nous motive tous les matins je pense.

Que visez-vous comme objectifs ?

Fin mars début avril, il y a aura les championnats de France, et c’est qualificatif pour les Jeux [ Jeux Olympiques de Rio en 2016 ndlr ]. C’est vraiment mon objectif. Les temps sont assez durs, il y a des critères de très haut niveau donc il va falloir être performante à ce moment là et si je me qualifie, dans ce cas on pensera aux jeux, et on pensera à d’autres objectifs.

Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter ?


De prendre toujours autant de plaisir.

 

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