Football - Coupe de France

Non, l'Excelsior ne sera pas disqualifiée sur tapis vert

  • Publié le 14 novembre 2017 à 10:29
  • Actualisé le 14 novembre 2017 à 11:31

Victorieuse de l'Entente Feignies Aulnoy (3-1) lors du 7ème tour de Coupe de France samedi 11 novembre, l'Excelsior a vu le club nordiste déposé une réserve à la fin du match. Le club métropolitain soupçonne Saint-Joseph d'avoir utilisé un joueur qui devait normalement être suspendu. Une information désamorcée par communiqué, et confirmée par un mail de la ligue au club. Explications.

À peine le temps de savourer leur victoire que les Tangos ont appris la nouvelle : "tout de suite après le coup de sifflet final, on a su que Feignies posait une réclamation" explique le président de l'Excelsior, Jacky Amanville. Dans son communiqué à la suite de la réserve, le club de Saint-Joseph déplorait "une campagne sournoise de dénigrement fomentée localement". Joint par téléphone, il insiste : "ça vient de La Réunion, de plusieurs personnes".

- L'effet suspensif de l'appel de la suspension, point cardinal de la réclamation -

La réclamation porte sur le cas du milieu de terrain défensif Jonathan Boyer : exclu lors de la finale régionale, le joueur a écopé de cinq matchs de suspension dont un match automatique. Match automatique "qu'il a purgé la journée suivant la finale de coupe" explique Jacky Amanville.  À la suite de cette suspension, l'Excelsior a fait appel à la Ligue de Football Réunionnaise de cette décision à caractère suspensif : point cardinal de la réclamation du club nordiste.

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Le règlement de la Fédération Française de Football (FFF) prévoit qu'à la suite d'une suspension, un joueur ou son club peut faire appel de la décision. Un appel qui n'est pas "automatiquement à caractère suspensif" indique Dominique Veilex, coach des Tangos, et comme le confirme l'article 3.4.1.1 du règlement disciplinaire de la FFF, deuxième annexe des règlements généraux de la fédération. L'effet suspensif de l'appel permet alors au joueur -normalement suspendu- de participer à toutes les rencontres avec son équipe. À La Réunion, c'est la ligue qui décide d'intégrer ce caractère à une décision, et pour ce cas elle a décrétée d'une "sanction avec effet suspensif" provisoire. Comme l'indique ce mail de la ligue au club :
 

Jonathan Boyer avait donc bel et bien le droit de disputer ce 7ème tour de Coupe de France. Le jour de la commission disciplinaire qui décidera de lever l'effet suspensif de la décision à la ligue est même connu : "le 24 novembre prochain" indique le président Amanville. 

- "Pourquoi pas franchir le cap des 32èmes de finale" -

 Si le club de Feignies Aulnoy a déposé une réclamation, les Tangos ne seront ainsi pas inquiétés et disputeront le 8ème tour de Coupe de France au stade Paul Julius de Saint-Paul. Un stade désigné par "l'équipe qui est plutôt croyante" souligne le président du club. "C'est notre stade fétiche : à chaque fois qu'on joue à Saint-Paul, on gagne" témoigne-t-il. Les Tangos connaîtront leur adversaire ce mardi 14 novembre aux environs de 18h00 à La Réunion.

Comme lors du 7ème tour, seuls les clubs des championnats de National pourront affronter l'Excelsior. Pour Dominique Veilex, qui "préfère évidemment être opposé à un club moyen de National 2 plutôt qu'au leader de National", l'heure est à la détermination. "Dans le football, sur un match tout est possible" revendique l'entraîneur qui a déjà atteint les demi-finales de la compétition avec le Gazelec d'Ajaccio, alors pensionnaire de Ligue 2, en 2012. Un tour où se verrait bien l'ambitieux président Jacky Amanville : "cette année, pourquoi pas franchir le cap des 32èmes de finale. On va tout faire pour" confie-t-il.

hf/www.ipreunion.com

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